Petit exercice de critique historique ? Avec la revue Cipango

Petit exercice de critique historique ?
Ou la « contextualisation » du fait colonial ?
Cipango Cahiers d’études japonaises
Le Japon et le fait colonial  I
L’Asie du Sud-Est colonial Années 1880-1920
Année 2011

            Au fil des pages, et avant d’être en mesure de commenter les deux tomes tout à fait intéressants consacrés à l’ambitieux sujet traité, j’ai noté dans le chapitre intitulé « Critiquer le colonialisme dans le Japon d’avant 1945 » de Pierre-François Souyri, Université de Genève, une sorte de curiosité d’écriture d’histoire postcoloniale, un mélange tout à fait étrange entre histoire et prise de position politique.

            « Mais il faut quand même contextualiser le discours de Yanagi et, même si l’homme n’était pas exempt de défauts, il n’en a pas moins contribué à faire connaître une céramique largement mésestimée. Après tout, où sont les esthètes français capables de monter en Algérie un musée des arts populaires algériens ? » (page 209)

            « Contextualisons » donc un tel discours :

            Convient-il de rappeler qu’en Extrême Orient,  l’Ecole d’Extrême Orient a été créée en 1898, et installée à Hanoï en 1900, que l’Ecole Nationale des Beaux- Arts d’Alger a été créée en 1888, et la villa Abd-El-Tif en 1906, pour ne pas citer encore la création de l’Académie Malgache en  1902 ?

Jean Pierre Renaud

Humeur du jour « Adieu, veau, vache, cochon, couvée » !

« La laitière et le pot au lait »

Une fable qui se répète pour l’agriculture française ?

           Contrairement  à ce qu’écrivait La Fontaine, en moquant les « innocents », nos agriculteurs n’ont pas rêvé de châteaux en Espagne, et encore moins en Grèce, l’objet de toutes les attentions de nos gouvernants !

            Dernier plan d’aide à la Grèce : 86 milliards d’euros, alors que la France montre, avec l’Europe, son incapacité à sortir son agriculture de l’ornière !

            Hollande et ses ministres, les exécutifs européens et leurs ministres ont passé des nuits d’insomnie pour mettre un terme, provisoire ou non, à la crise grecque.

            Ont-ils fait la même chose pour l’agriculture européenne qui est un des atouts traditionnels de la plupart de nos pays ? Non !

            Comment voulez-vous que les agriculteurs de France et d’Europe aient confiance dans des institutions européennes qui ont perdu le contact de la terre, une Europe de technocrates plus à l’aise dans les antichambres et les salles de conférence climatisées que dans les écuries et les étables.

            La fable de La Fontaine a conservé toute son actualité, car c’est à croire qu’en investissant, en travaillant dur, nos agriculteurs ont rêvé, non pas de châteaux en Espagne, mais en Grèce.

            Autres châteaux ? Rêve ou cauchemar ?

            Est-ce que par hasard, avec la crise grecque, le Président n’a pas fait un exercice d’anticipation (un kriegspiel de crise comme les aiment les stratèges en chambre) : que se passerait – il, dans le cas de la France, s’il advenait qu’un coup de grisou monétaire international, une hausse des taux d’intérêt, mettait à mal les finances de la France, incapable de rembourser une dette qui dépasse largement les 2 000 milliards d’euros, et qui continue à croître inexorablement ?

A propos du Mistral, avec Le Monde, le conflit d’intérêt !

A propos du Mistral ! Dans le journal des 2 et 3 août 2015 International & Europe page 4
Une haute fonction publique en complicité avec le journal Le Monde : un vrai conflit d’intérêt !
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            Ou pourquoi les deux détectives infatigables du journal, D et D, continueraient à se mettre en chasse des secrets de l’instruction, alors que tant de sources sont à leur discrétion ?

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            Tout le monde connait aujourd’hui cette histoire tout à fait étrange d’un pays, qui se croit encore grand,  la France, qui hésitait à livrer à la Russie de Poutine deux beaux bâtiments de guerre, d’un pays qui viole les traités internationaux en croquant la Crimée et en attisant, sinon en alimentant, une nouvelle  guerre d’annexion en Ukraine.

            Le journal faisait donc l’annonce d’un accord, qui n’en était pas encore tout à fait un, de remboursement des deux bateaux à la Russie.

            Le gouvernement avait chargé de cette négociation un haut fonctionnaire :

            « … le secrétaire général pour la défense et la sécurité nationale Louis Gautier (par ailleurs membre du conseil de surveillance du Monde) était rentré avec une facture de plus de 1 milliard d’euros… »

            Curieuse conception de la liberté de la presse de la part de ce journal, pourfendeur de toutes les turpitudes publiques, et de la part des pouvoirs publics qui cautionnent un conflit d’intérêt, au cœur même de notre système de défense !

Jean Pierre Renaud