Avant les vacances, un peu d’air du temps !

Un air du temps festif avec un Président DJ techno à la dernière fête de la musique à l’Elysée ?

            Un air du temps chinois avec un Premier Ministre parti en Chine pour interroger Lao Tseu sur sa façon congruente de sortir de l’incongruence des 80 km à l’heure ? Comment passer des km aux « li » de la Chine ancienne ?

            Un air du temps chimique face à l’explosion migratoire de l’Union européenne, avec une Merkel en mission de « catalyseur » (dixit Patrick Saint- Paul, le bien nommé, dans le Figaro), comme s’il s’agissait de chimie européenne ?

            L’Union a bien du souci à se faire avec cette seule femme face aux  26 hommes réunis dimanche à Bruxelles.

            Un air du temps médiatique au rythme du « live » ou des « news », que la télé soit publique ou privée ?

          Un air du temps cinématographique avec le film « Volontaire » ? Sorti de sa phase de vie sainte et mystique en Algérie avec les moines de TIbhérine, Lambert Wilson n’a pas pu résister à la tentation des baises à la mode du cinéma français subventionné, la baise dans la Marine Nationale, en deçà ou au-delà des mirages de la séduction et de l’amour.

           « Engagez-vous dans la Marine Nationale » ! Tagada ! Tsoin ! Tsoin !

            Jean Pierre Renaud

« Le Quai Branly exhume ses peintures des colonies » – Vous avez dit « Obscène » ? – Le Figaro du 8 février 2018

« Le Quai Branly exhume ses peintures des colonies »

 Le Figaro du 8 février 2018, page 28

De quoi s’agit-il ? De critique artistique ou d’histoire postcoloniale biaisée

Eric Bietry-Rivierre

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Regard avec un air du temps toxique

Fausses fenêtres de l’art sur l’art

Vous avez dit « Obscène » ?

            Une présentation intéressante de cette exposition, mais entrelacée d’expressions et d’appréciations tout à fait caractéristiques de l’état actuel d’une certaine méconnaissance, sinon d’ignorance des mondes coloniaux, pour ne pas dire de l’histoire coloniale elle-même.

            Exemples :

            « Non loin, dans la Femme malgache à sa toilette, d’André Liotard, une  Noire essuie une Blanche au sortir d’un bain, prétexte à un saphisme racoleur et au rappel du pouvoir. »

Vraiment ? Une critique d’art pertinente ?

            Autres tableaux exposés …

         « Sans tabou »

            On jugera bien sûr obscène ce paternalisme de grand-papa. Autres temps, autres mœurs. »…

            « Obscène » ?  Est-ce que le mot a un sens ?

         « Par-delà quelques noms célèbres, Pierre Loti, Gauguin, son frère ennemi Emile Bernard en exil volontaire en Egypte renouvelant son inspiration en Polynésie ou André Maire et ses jungles oniriques semées de ruines fantastiques, ce sont  ces travaux de propagande qui frappent. Ils surprennent d’autant plus que leurs notices rappellent combien ils furent populaires…

          Cette redécouverte, nécessaire pour un juste rappel de l’histoire, s’avère passionnante  au niveau plastique… »

         A lire ces expressions, il est évident que l’auteur ne connait pas grand-chose dans cette histoire, y compris, et c’est plus grave, dans l’histoire des artistes de toute catégorie qui ont illustré, et souvent brillamment, les mondes coloniaux.

      « Cette redécouverte, nécessaire pour un juste rappel de l’histoire… » : est- ce bien le cas ?

       « Toutefois, ce sont les travaux plus explicites, ceux par exemple d’André Sureda, qui a été l’équivalent pour l’Algérie de ce que Majorelle fut pour le Maroc qui retiennent l’attention. Voilà une esthétique toute en lignes schématiques et aplats de couleurs franches qui accroche tant elle est simple. Elle a fait fortune dans les affiches ou la publicité type « Y’a bon Banania » (malheureusement non montrées). L’industrie touristique y a encore recours. De telles images, presque vieilles d’un siècle, réussissent encore à nous berner, au moins un moment, en préparant nos vacances.

         Face à cette efficacité, la commissaire Sarah Ligner ne cesse de prévenir que « présenter des œuvres sur une cimaise ne revient pas à approuver le propos qui le sous-tend », « Il faut regarder ces toiles sans nostalgie mais sans tabou non plus. », complète de son côté Stéphane Martin, président du Quai Branly. Nous goûtons les pays de cocagne d’un Brueghel, les paradis idylliques des classiques, les Mauresques de Delacroix. Et pourtant, nous savons qu’ils sont faux. Pourquoi ne pas considérer pareillement ces œuvres ? Juste s’en délecter en toute connaissance de cause, c’est-à-dire sans frilosité. »

        A lire ce type de jugement, il est difficile de s’y retrouver entre tabou ou pas, frilosité ou pas, compétence ou ignorance …

          En tout état de cause, sommes-nous encore dans la critique d’art ?

               Jean Pierre Renaud 

L’Afrique face à l’Aquarius : questions sur les « res nullius » ?

L’Afrique face à l’Aquarius : après le « res nullius » des terres, le « res nullius » des enfants, et tout autant le « res nullius » des ONG ?

            Lors du Congrès de Berlin sur le partage du continent africain dans les années 1884-1885, les gouvernements occidentaux du XIXème siècle raisonnaient de façon tout à fait hypocrite sur le principe d’une Afrique « res nullius », d’une Afrique n’appartenant donc à personne.

        AU XXIème siècle, les choses ont-elles changé, à voir le déroulement du feuilleton humanitaire de l’Aquarius ?

       Ces enfants, ces femmes et ces hommes n’appartiennent donc à aucune communauté humaine d’Afrique ?

          Les États Africains font preuve d’un silence assourdissant, alors qu’ils ont acquis leur indépendance il y a plus de cinquante années, laissant accroire que leurs enfants sont par définition apatrides, ainsi complices d’une régulation démographique inavouable.

        Assistance au lieu de responsabilité, ne s’agit-il pas de la maladie dont souffrent la plupart de ces États ?

         Le méli-mélo migratoire ancien et actuel en est l’illustration permanente, avec la montée en puissance d’un cinquième pouvoir, au-delà de celui de la presse, le quatrième, celui des ONG internationales ou nationales, les nouveaux États qui dictent le droit international et sa morale : à titre d’exemples de budgets, 500 millions de dollars pour MSF et Greenpeace, 800 millions de dollars pour Oxfam et Care, plus d’un milliard de dollars pour WWF, et plus de 2 milliards de dollars pour WorldVision, soit plus que le budget de l’Otan. (Source Ch.Reveillard)

       Le Président Trump aura tous les défauts que l’on veut, mais au moins aura-t-il eu le mérite d’obliger les puissances européennes à prendre leurs responsabilités, – s’il n’y a pas de volte-face – trop contentes jusqu’à présent de vivre à l’abri du parapluie militaire américain, et donc pour parler clair, d’être des pays assistés à vie, sans avoir le courage d’assumer leurs propres responsabilités.

       L’arrivée d’un Trump au pouvoir, sur une face, et de l’autre une crise migratoire très confuse entre réfugiés et migrants, mettent en évidence un consensus qui ne dit pas son nom sur une gouvernance de l’assistance et de l’irresponsabilité politique, qu’il s’agisse de l’Union Européenne ou de l’Union Africaine.

        Aux lecteurs intéressés, je recommanderais volontiers de lire le livre de Gaston Bouthoul, sociologue et polémologue intitulé « La surpopulation », lequel décrivait en 1964 ce qui allait se passer avec l’explosion démographique des pays africains.

          Une seule citation pour illustrer son analyse :

       « Prenons donc le cas de l’Algérie. Une seule comparaison suffit à nous donner la clé de toutes ces difficultés. En 1830, l’Algérie nourrissait environ un million d’habitants, la France une trentaine. En 1960, la France avait atteint 45 millions d’habitants et l’Algérie environ treize. Autrement dit si, entre 1830 et 1950, la population française avait augmenté dans la même proportion que l’algérienne, la France aurait aujourd’hui plus de quatre cents millions d’habitants. On peut imaginer la bonne humeur qui règnerait, s’il en était ainsi sur le territoire de la République. » (page 83, Petite Bibliothèque Payot)

           Jean Pierre Renaud

Les femmes excisées au Sénégal sur le « 20 heures » de France 2, le 6 février 2018

Les femmes excisées

France 2 et l’information

Le « 20 heures » du 6 février 2018

Le Sénégal et ses femmes excisées

            Le « 20 heures » a consacré quelques minutes à un documentaire sur le problème de l’excision au Sénégal, en a situé l’ampleur et décrit l’action qui était aujourd’hui menée pour éradiquer cette coutume barbare, fut-elle religieuse.

            Il est bien dommage que la chaine « publique », n’ait pas rappelé à ses téléspectateurs que l’excision existait aussi en France pour plusieurs dizaines de milliers de femmes originaires d’Afrique, de première ou de deuxième génération.

            Dans un article du Monde du 22 décembre 2016, Ondine Debré avait intitulé un article « Les femmes coupées » et cité le chiffre de 60 000 femmes excisées vivant alors dans notre pays.

            Sur ce blog, j’avais fait écho à cet article, le 2 janvier 2017, en critiquant l’article de Stéphane Madaule dans la Croix du 26/12/2016, alors responsable de l’AFD à Brazzaville, qui avait le titre tout à fait paradoxal de « Communautarisme ou intégration à un modèle commun ».

            A la gloire d’un « communautarisme » partagé, « femmes coupées » y compris ?

            A quand un documentaire sur France 2 et sur le même sujet en France ?

            Jean Pierre Renaud

Après la peste noire (la Gestapo), et la peste rouge (le NKVD), la peste verte (Les Ayatollahs) !

Après la peste noire (la Gestapo) et la peste rouge (le NKVD), la peste verte (les Ayatollahs) !

Face à l’hydre terroriste islamiste, quelle stratégie civile et militaire ?

     Le terrorisme islamiste bouleverse tous les schémas de lutte antiterroriste et de guerre connus jusqu’à présent.

              Il s’agit d’une hydre multiforme dont le corps se renouvelle chaque jour, membre coupé ou non, qui exhale un poison mortifère, même pendant son sommeil.

          L’ennemi n’est pas clairement identifié. Il mène ses attaques sur tous les terrains et sur tous les fronts. Il manipule ses acteurs.
         Il bénéficie de l’appui volontaire ou involontaire de nos médias, et de la protection de notre « état de droit ».

              Le « paradis » avant l’autre « paradis » du Prophète ?

           Que peut espérer de mieux le terroriste, s’il est encore vivant, que de parader dans une procédure judiciaire, à un procès, ou encore en prison, sous le feu des médias, entouré de policiers, de magistrats, d’avocats, et bien sûr de journalistes ?

          Combien tout cela coûte en vies humaines, ou tout simplement en argent, au mépris des victimes, et bien sûr de la République Française ?

        Il convient de changer tout ça, de lutter contre cette hydre terroriste en mettant en place une police et une justice ultra spécialisées, des établissements de détention tout autant ultra spécialisés, avec pour objectif de circonscrire et de frapper d’isolement cette épidémie mortelle, comme on l’a fait historiquement, avec la peste.

          Dans le débat ouvert sur le sort des anciens djihadistes sortis de prison, il faudra bien ultra spécialiser les juges d’application des peines, et en même temps instituer une peine incompressible d’emprisonnement pour les cas les plus graves.

            Jean Pierre Renaud

« Une Union Confédérale France Allemagne » de 2011 à 2018 !

Une Union Confédérale France Allemagne

Le 28 novembre 2011, sur ce blog, je préconisais d’aller vers une Union Confédérale franco-allemande avec un rappel ci-après

Jacques Julliard, dans une longue chronique « Populisme, Europe et démocratie » (Figaro du 4/06/18), intitule son dernier paragraphe : « Une Europe à deux ? »

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L’article du 28 novembre 2011

La France et l’Allemagne : pourquoi ne pas aller plus loin dans la coordination, c’est-à-dire une union confédérale ?

« En écho de l’interview de M.Schaüble, ministre allemand des finances (Le Monde des 13 et 14/11/2011) : « les crises sont une chance », « On constate qu’une politique monétaire commune et le Pacte de stabilité et de croissance ne suffisent pas », favorable à une « vraie révolution » en Europe, c’est-à-dire une union renforcée.

            Je suis né dans une région de l’est de la France qui a connu trois invasions allemandes, pendant la guerre de 1870, la première guerre mondiale, et la deuxième guerre mondiale.

            Je suis né dans une famille dont le grand-père a connu la guerre de 1870, dont le père a effectué six années de service militaire entre 1913-1919, et a été blessé à plusieurs reprises, avec un premier frère revenu mutilé par la guerre, un deuxième revenu avec un handicap de respiration par inhalation de  gaz toxique, et un troisième, le dernier, tué, à la veille de ses vingt ans.

            Frères et sœurs, nous avons subi l’occupation allemande, l’exode et la peur, assisté à des rafles, souffert de la faim, vu défiler chaque jour, en chantant, les soldats bottés de la garnison allemande…

            Avant et après le débarquement, les plus âgés ont suivi, grâce à l’écoute clandestine de la radio suisse, radio Sottens,  le déroulement de la guerre sur tous les continents.

          Et compris, après la guerre, certaines des actions de résistance auxquelles se sont associés quelques membres de notre famille.

        Et en dépit de toutes ces morts, souffrances, et blessures, je ne crois pas avoir entendu des paroles de haine contre les Allemands, ou comme à la mode du jour, une demande ardente d’actes de repentance (est-ce que, par hasard, ce mot vous dirait quelque chose ?).

        Depuis plusieurs années, et en ce qui me concerne, je pense qu’il faut aller beaucoup plus loin dans l’action commune de nos deux pays, au-delà des conseils périodiques franco-allemands.

         Dans chacun de nos deux conseils des ministres, il faut créer un embryon de pouvoir confédéral, y nommer un ministre naturellement bilingue, ministre à part entière, qui serait chargé de faire avancer des propositions de politique confédérale, au quotidien, comme au moyen et au long terme. »

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         Dans sa chronique du 4 juin dernier, Jacques Julliard propose d’adopter le même chemin d’union en intitulant ses dernières réflexions « Une Europe à deux ? »

       Il est vrai qu’à voir la pusillanimité dont font preuve nos dirigeants politiques depuis trente ou quarante ans, dans l’incapacité d’amarrer notre civilisation à des institutions qui tiennent la route, et avant qu’il ne soit trop tard, il faut reprendre l’initiative, comme avaient su le faire le Chancelier Adenauer et le Général de Gaulle, alors que les cendres du deuxième conflit mondial étaient encore chaudes, pour ne pas dire très chaudes.

          Jean Pierre Renaud