« Le PIEGE AFRICAIN DE MACRON »

Antoine Glaser Pascal Airault

2021

Quelques notes de lecture avant la fin

Il y bien longtemps que j’ai quitté les rivages de l’Afrique, alors que la politique française africaine me paraissait de plus en plus incompréhensible.

La lecture de ce livre très bien documenté explique de façon très détaillée la « machinerie » africaine de Macron, une tentative de mettre en place une « business Africa France ».

Les initiatives de ce Président enlèvent tout crédit à notre Ministère des Affaires  Etrangères en le doublant par une agence publique, l’AFD dirigée par un homme choisi par Macron disposant d’un joli budget en milliards.

Out le Quai d’Orsay !

Pour recourir à la langue anglaise des business men et women !

Macron tente de rééditer ce qui a fait, il y a longtemps, la réussite de l’impérialisme britannique : ce n’est sans doute pas le fait du hasard s’il a effectué son  stage de l’ENA à Lagos, en Nigéria, qui fut un des terrains de jeu  de l’impérialisme anglais, lequel veillait à faire avant toute chose, de la « Money ».

Le livre montre bien les réalités du monde africain du jour, à la fois une dynamique démographique extraordinaire et le rôle des nouveaux propagandistes antifrançais, celui des « rappeurs », descendants des légendaires « griots » de l’ancienne Afrique, alors que l’immense majorité de la population ne connaissait pas l’écriture.

Une des raisons de nos échecs dans cette Afrique nouvelle  est notre incapacité à développer une contre-propagande française adaptée, du fait notamment de la puissance de groupes de pression qui développent chez nous une histoire « repentante » et bien sûr « coupable ».

Débarquant en Afrique noire dans les années 1960-1970, un jeune Français découvrait le rôle de la parole, du verbe africain « à nul autre pareil ».

A la Maison de la France d’Outre-Mer, les étudiants africains aimaient discourir pendant des heures et des heures en développant une argumentation très largement imprégnée de marxisme.

Un des problèmes de Macron, c’est qu’il se prend  pour un grand Manitou Dakota ou Sioux !

                      Jean Pierre Renaud

La Cinquième République de Macron !

On parle, on parle, on fait  du cinéma, mais on ne prend pas de décisions !

A la mi-journée, on voyait Darmanin sur les écrans « jouer » une conférence de presse sur le l’assassinat d’Arras : question ?

Un ministre de l’Intérieur doit-il occuper chaque jour les écrans au lieu de prendre toutes les décisions de sécurité qu’attendent les Français, le maintien de l’ordre de la République ?

Et de s’assurer que les forces de l’ordre sont en bonne santé !

Les Français qui connaissent  encore notre histoire savent que la République est en danger, ça n’est pas la maison qui flambe (Chirac en 2002), mais la France qui flambe.

Année après année, pour  toutes sortes de raisons, bonnes ou mauvaises, les flux d’immigration continuent et même augmentent : 500 000 à 1.000. 000 de personnes avec les autorisés et les centaines de milliers de clandestins « appâtés » par ce pays des droits de l’homme et du business caritatif animé par les organisations humanitaires et le lobby des avocats. On en a besoin partout pour toutes les procédures qui  protègent les étrangers et non les Français : le scandale des droits d’asile, des mineurs étrangers que l’Afrique, prodigue en enfants, nous envoie gentiment.

Et les gangs de passeurs !

Au cours de mes études, la Suède avait bonne réputation de mère protectrice des étrangers.

La Suède a bien changé et lutte aujourd’hui contre des gangs de jeunes issus de l’immigration.

Parmi les nombreuses maladies qui affectent la santé de notre pays, la France, trois au moins, vont tuer la République Française, l’humanitarisme, le juridisme, l’inversion de  notre état de droit au profit des criminels et des salauds !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud

Lire Article du 17/10/23 La République de Macron, on parle, on parle… La France qui flambe…

La politique africaine de la France

Les questions qu’on ne pose pas !

Depuis la chute de l’URSS en 1989, le monde a changé, mais la politique africaine n’a pas vraiment changé !

Les Présidents de la République qui se sont succédé ont conservé les réflexes du Pré Carré !

La leçon, moins on s’en mêle, mieux cela vaut !

Les échecs successifs des Présidents Hollande et Macron au Sahel, le Mali, et récemment, en cascade, le Burkina Fasso, le Niger, et le Gabon !

            Quelques années auparavant, avec le même aveuglement,  Sarkozy était intervenu en Lybie, intervention dont les conséquences désastreuses sont encore la déstabilisation de la Lybie et du Sahel.

            La sagesse de Messmer ! Si on l’avait écouté…

( sauf dans le cas des Harkis abandonnés aux mains du FLN à la fin de la guerre d’Algérie en 1962 ! )

            Son  livre « Les blancs s’en vont » (1998) est truffé d’exemples et de bons conseils sur les relations que la France pouvait entretenir avec les anciennes colonies d’Afrique noire devenues indépendantes en 1962.

            Mon vieil ami, Michel Auchère, qui fit une carrière diplomatique en Asie et en Afrique noire m’avait offert ce livre en 1999. Nous étions sortis de la même école que Messmer,  l’Ecole Nationale de la France d’Outre-Mer, une école au service de l’Afrique.

« Gendarme blanc en Afrique noire » (page 251)

« … Pendant trente – cinq ans, avec une remarquable continuité depuis de Gaulle, jusqu’à Chirac…. La France  a maintenu des forces armées en Afrique, avec le consentement des gouvernements africains concernés.

Est-ce utile ?

Est-ce que sera longtemps encore possible

Le maintien de la stabilité politique, intérieure et extérieure, des Etats africains est la raison reconnue de notre présence militaire ; ceux qui en dénoncent le conservatisme ferment les yeux sur le plus grave danger  qui menace l’Afrique, l’anarchie. La Somalie, le Libéria, le Sierra Leone ont été ou sont encore livrés à des bandes bien armées qui ne savent que piller et massacrer… » 

                                                                                                                                       Le grand Zaïre, naturellement riche, a été au bord de la décomposition ; de plus en plus, l’autorité est corrompue, affaiblie, contestée.

Cette crise n’est pas l’effet du hasard mais de l’histoire. Pendant des siècles, l’Afrique n’a connu que deux pouvoirs : toujours la tribu (sédentaire ou nomade) et parfois l’empire. Le gouvernement des campements et des villages était organisé à partir de liens familiaux, dans une langue et une culture communes. Les empires noirs – Ghana, Mali, Sonrhaï, Mossi, Haoussa, pour se limiter à l’Afrique de l’Ouest – établissaient sur les peuples vaincus, après la conquête et son cortège de ruines et de malheurs des sortes de protectorats aux pouvoirs mal définis et aux limites géographiques incertaines qui se défaisaient plus ou moins sous un choc extérieur ou par des révoltes intérieures. Si les empires coloniaux français, anglais, belge, portugais ont pu s’établir facilement dans toute l’Afrique noire, à la fin du XIX° siècle, ce n’est pas seulement comme l’ont souligné les historiens, parce qu’ils ont trouvé devant eux le vide politique, c’est parce que l’empire est une  forme traditionnelle de pouvoir tolérée par les sociétés négro-africaines.

Les Etats-nations créés par l’indépendance à l’image de ce qui existe en France et en Europe sont étrangers à la culture politique africaine. Il ne faut donc pas s’étonner si des dérapages ont lieu, malgré l’aide et la coopération des anciens colonisateurs…

Par leur action ou par leur présence, les militaires français stabilisent le pouvoir en place, au risque d’être mêlé à des guerres civiles, comme ce fut le cas au Tchad, au Rwanda et en Centrafrique. L’opinion publique française acceptera-t-elle longtemps une situation aussi absurde ? Et comment l’éviter ?

La première règle est de ne jamais soutenir par nos armes un pouvoir illégitime issu de complots ou de coups de force militaires, même justifiés par l’impuissance, la corruption, la partialité des prédécesseurs…

La seconde règle est d’alléger autant que possible le nombre et les effectifs des bases et garnisons françaises en Afrique…

Désormais, les interventions réclament des moyens que les bases françaises en Afrique ne peuvent pas fournir ; le pourraient-elles que nous ne sommes pas assurés d’en disposer librement…

Dans ces affaires dangereuses et compliquées, nous devons garder les mains libres le plus possible. L’existence de bases et  de garnisons sur le sol africain est en contradiction avec cette règle de prudence et de bon sens.

Humanitaires et militaires (page 256)

… Depuis que les catastrophes politiques – guerres civiles, guerres tribales, déliquescence des armées qui éclatent et se transforment en bandes de pillards, corruption généralisée des administrations – ont ravagé des pays africains comme la Somalie, le Libéria, le Rwanda, le Burundi, le Zaïre, le Congo-Brazzaville et en menacent d’autres, la situation des organisations humanitaires a changé. .. » (p,257)

« … J’ai déjà dit qu’elle en était à mon avis, la cause profonde : incompatibilité entre action humanitaire et action militaire. Mais il faut aller plus loin et  se demander pourquoi les responsables qui connaissent et  ressentent cette contradiction n’en tiennent aucun compte dans leurs décisions. Pourquoi les gouvernements engagent-ils des forces armées, alors qu’ils n’ont aucun projet politique sérieux pour sortir de la crise dans laquelle on les sollicite d’intervenir …

Dans cette débâcle, les gouvernements sont  les principaux responsables mais les humanitaires ont leur part de responsabilité. Il faut le dire, même si cela choque. L’action humanitaire est bénéfique à court terme, mais elle peut avoir à moyen terme des conséquences défavorables : ceux qu’on voulait aider et  les organisations elles-mêmes sont alors les victimes.

Dans la Somalie ruinée par la sécheresse persistante, en pleine anarchie, livrée aux bandes rivales, quand les ONG veulent distribuer vivres et médicaments, elles ne peuvent le faire qu’avec l’accord des chefs de bande qui se font payer…

Au Rwanda, une situation différente entraina un peu plus tard des conséquences encore plus catastrophiques… Les agences des Nations Unies et les organisations humanitaires fournissaient nourriture, couvertures, aide médicale distribuées par l’intermédiaire des criminels qui encadraient les réfugiés et leur interdisait de rentrer chez eux… (p,259)

Mais ils ne sont  pas, non plus seuls coupables. Les organisations humanitaires n’ont ni la vocation ni les moyens d’assurer la sécurité de grands rassemblements humains. C’est la fonction et le devoir des Etats. Encore faut-il qu’il y ait un Etat. Les problèmes des pays africains sont d’abord politiques et économiques. Les actions humanitaires ni les interventions militaires extérieures ne suffiront pas à les résoudre….

Pourquoi les humanitaires qui savaient et ont vérifié la nécessité d’agir indépendamment des gouvernements et surtout de leurs forces armées, persévèrent dans l’erreur d’analyse et la dramatisation des crises ?

D’abord, par ce qu’ils croient, en toute bonne foi, qu’ils sont indispensables à l’Afrique, qui a pourtant survécu sans eux pendant des siècles…

Il y a une autre raison : l’Afrique est nécessaire aux humanitaires. Elle les attire comme un aimant : « On a remplacé la demande par l’offre. Hier on répondait aux crises, aujourd’hui on va devant elles », constate Bony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières. Si, par miracle, l’Afrique du sud du Sahara sortait en quelques années du sous-développement, plusieurs agences des Nations Unies seraient en chômage et les organisations humanitaires non gouvernementales devraient plier bagage. Or, le premier objectif de toute administration même caritative est de persévérer dans l’être.

Vers une relève du gendarme blanc

La France a une politique africaine. On peut la critiquer mais dans tous les cas, il faut que nos interventions militaires soient cohérentes avec notre politique… Une intervention militaire n’est justifiée que s’il existe un intérêt français, moral, ou matériel, à défendre, tel que sauvetage de vies françaises, maintien de  l’équilibre dans un pays ami, aide à un allié contre une agression extérieure…

Par les Africains eux-mêmes

La bonne connaissance, par les Africains de leur terrain et de leurs « frères » ou « cousins » et leur refus – a priori légitime – d’une intervention des Blancs conduisent à une solution de bon sens : c’est aux Africains qu’il revient de décider et d’exécuter les interventions  militaires en Afrique…

Si ces interventions se multipliaient, l’Afrique entrerait dans une ère nouvelle de guerres tribales. Raison de plus pour que nous Français respections la règle d’or de n’intervenir directement qu’en cas d’absolue nécessité. »  (p,269)

Messmer concluait son livre par un chapitre intitulé « Néocolonialisme et abandon » (p,271)

Faut-il recoloniser l’Afrique ?

Politique africaine des Etats Unis (p,276)

 Politique africaine de la France : coopérer, comment et pourquoi ? (p, 281)

A l’aube du XXIème siècle (p,287)

En fin d’ouvrage (p,295), Messmer écrivait :

« Isolée du reste du monde par un immense désert, deux grands océans, l’Afrique noire est restée impénétrable jusqu’au XXème siècle. C’est alors que le choc de la culture occidentale a frappé des sociétés traditionnelles fragiles, brisant leur isolement. Les structures économiques et sociales, politiques et linguistiques ont volé en éclat, mais les Africains ont conservé leur élan vital incomparable, leur infinie capacité de souffrance, leur solidarité familiale et tribale forte et leur sentiment national faible,  leurs religions traditionnelles en déclin apparent mais imprégnant le christianisme et l’islam des nouveaux convertis. Le syncrétisme est une forme du génie africain. Pourquoi ne s’appliquerait-il pas à la politique ? Les dieux de l’Afrique ne sont pas morts. Pour survivre, ils se cachent  sous d’étranges déguisements. » (p,295)

Questions :

Fallait-il rester au Mali et y laisser un fort contingent militaire, une fois contenu le danger djihadiste au-delà de Bamako ? Rien n’est moins sûr !

Les interventions physiques et verbales du Président Macron au Mali, au Burkina-Fasso, au Gabon ou au Niger ne sont effectivement pas les bienvenues en Afrique noire, compte tenu  d’une propagande facile à développer contre la France dans une Afrique qui ignore presque tout de l’histoire coloniale, une ignorance largement partagée par beaucoup de faux « sachants » postcoloniaux.

Les déclarations télévisées du Président actuel, de soutien à l’ancien Président du Niger déchu par une junte militaire au Niger seraient à classer dans la catégorie des interventions inopportunes et hors du temps.

Jean Pierre Renaud                 Tous droits réservés

Alain Juppé  ou les confessions d’un enfant du (XXème) siècle

Le Figaro des  23 et 24 septembre- Anne Fulda

« A 78 ans, et après quelque cinquante ans de vie politique, l’ancien premier ministre, aujourd’hui membre du Conseil Constitutionnel, publie ses Mémoires. Il revient sur ses joies et ses peines, la droite, Dieu, Péguy et Chirac. Et désormais libre, il prône plus que jamais les vertus de l’espérance. Et de la modération »

Un portrait tout à fait intéressant, qui suscite toutefois quelques réflexions

            Le titre accrocheur, fait référence à Alfred de Musset et à ses confessions romantiques et libertines, mais les annonces faites dans ce portrait sont évidemment et heureusement loin des amours entre Georges Sand et Alfred de Musset.

            A la Mairie de Paris et au RPR de l’époque Juppé, la corruption foisonnante de la Chiraquie sous le contrôle du « Meilleur d’Entre Nous » a fait l’objet de multiples confessions, ou de procès qui l’on conduit à son exil au Canada, très différent de celui de Victor Hugo à Jersey. (1)

            Comment ne pas continuer à s’interroger sur le type de poison de la vie publique que la période en question a introduit dans notre vie politique ?

            Dernière réflexion relative à l’ambition :

            « Lorsqu’on a de l’ambition, quand on est enfant de chœur, on veut être pape ; et quand on est député, on veut être président de la République ! J’ai essayé de l’être, je n’ai pas réussi. Je m’en suis remis. Je ne cultive pas l’amertume ni la nostalgie »

            J’ai également été un enfant de chœur, mais à la différence de l’auteur, et comme  l’immense majorité de mes camarades, mon ambition était celle de servir l’Eglise et la France.

            Les énarques étaient nombreux au ministère de l’Intérieur, les uns issus du concoure interne, les autres du concours externe. Une partie d’entre eux, était animée par une ambition féroce pour le pouvoir et l’argent, ce qui n’était pas le cas de la majorité des autres dont la vocation était celle du service public.

  1. La Méthode Chirac (1997)

            Jean Pierre Renaud              Tous droits réservés

Narges Mohammadi , Prix Nobel de La Paix

Iranienne emprisonnée, depuis le début du mouvement  « Femme, Vie, Liberté », contre l’obligation de porter le voile

Droits des Femmes en France et droits des femmes, en Iran, en Afghanistan, en Irak ?

Avec la Nupes, la France s’est dotée d’une pléiade de femmes au verbe tonitruant, abrutissant, tintamarresque, dont on voit la binette à chaque instant  sur nos écrans et qui abreuvent  les réseaux sociaux.

Toujours prêtes à défendre les droits des femmes, à accuser une France machiste, mais les avez-vous entendu ou vu prendre fait et cause pour la condition des femmes en Irak, en Iran, ou en Afghanistan ?

Les Obono, Garrido, Panot ou Autain ?

On pourrait dire la même chose sur la laïcité qu’on entend  rarement défendre sur nos écrans ou dans la rue !

Jean Pierre et Marie Christine Renaud             

« L’inflation met en péril les associations »

La flambée des coûts remet en cause le fonctionnement  et la pérennité des associations caritatives, qui voient le nombre de leurs bénéficiaires exploser et la générosité s’éroder »

En première page

Le Figaro, pages 10 et 11 des 9 et 10 septembre 2023

« Collectes alimentaires : l’élan du cœur demeure mais les donateurs regardent de près à la dépense »

Patrice Douret président des Restos du cœur « Il faut ouvrir très vite un débat  national et lancer  un plan d’urgence »

Le Figaro, pages 10 et 11 

&

Vaste sujet, et très sensible sujet pour qui a connu ou connait encore le monde des associations au carrefour de  très nombreuses questions caritatives, administratives, sociales, politiques, ou tout simplement du fonctionnement des associations et de leur contrôle sous l’angle de l’intérêt général.

          Le Président des Restos du cœur veut un « débat national » et un « plan d’urgence », une initiative intéressante et utile compte tenu des enjeux caritatifs et politiques, mais sans tabous, et dieu sait s’il y en a.

            Rappelons tout d’abord que l’enjeu financier du problème portait en 2021 sur 2, 84 milliards d’euros (rapport Sénat), ce qui n’est pas négligeable.

Première question, le régime juridique des associations fixé par une loi libérale de 1901, dans une France très différente de la nôtre, est-il adapté à la société d’aujourd’hui ?

Rien de plus facile que de créer une association, de la déclarer en Préfecture et de faire à peu près n’importe quoi, sauf dénonciation un jour d’activités suspectes. Les Préfectures n’exercent quasiment aucun contrôle.

Aux yeux d’un connaisseur de ce milieu, la forme juridique en question couvre toutes sortes de « marchandises », et dans le cas considéré, favorise les dérives mercantiles du système caritatif, faute de contrôle suffisant.

Au-delà d’un seuil de perception de dons de 153 000 euros,  les associations peuvent faire l’objet d’un contrôle de la Cour des Comptes, mais ce type de contrôle, sauf erreur, ne fait pas l’objet de rapports annuels, de statistiques, d’avis sur un sujet aussi sensible.

Existe-t-il vraiment ?

De son côté, le Parlement semble étrangement absent d’un domaine public où prospère un business caritatif qui alimente les flux d’immigration  illégale, tout autant que le détournement des aides au profit de publics qui ne devraient pas y avoir droit.

Je pense qu’il existe toujours telle ou telle société qui vendait ses services à des milliers d’associations, avec impression de prospectus et marketing.

Dans la situation actuelle de la France et de l’inflation, le moment ne serait-il pas venu de procéder à un audit généralisé de notre système de dons défiscalisés, et d’avoir le courage civique d’exercer un véritable contrôle des bénéficiaires du système.

Nous recevons des appels aux dons qui défient à la fois le bon sens, et notre conception du bon usage de l’argent public : je serais tenté de dire quel gaspillage ! Quand il ne s’agit pas d’actions humanitaires qui défient l’entendement et la bonne santé de notre pays.

Jean Pierre Renaud                    Tous   droits  réservés