Les « Paris » d’Hidalgo – L’engouement ? « A la lumière du jour politique et médiatique » !

Les « Paris » d’Hidalgo

L’engouement ?

« A la lumière du jour politique et médiatique » !

 Le Figaro du 15 janvier en Première Page Colonne de gauche : «Gauche Hidalgo construit ses équipes pour 2022 »

En page 8 : « La maire de Paris hésite pour la présidentielle, elle n’a pris encore aucune décision, mais la pression devient très forte »

              Une héroïne du monde moderne ?

Née de parents espagnols et naturalisée française en 1973, française redevenue aussi espagnole par choix en 2003, et donc binationale, il est vrai qu’elle incarne une histoire tout à fait à la française de réussite de l’intégration républicaine.

            Revers politique possible de la médaille, l’hésitation d’une partie du corps électoral à confier les clés de la maison à une binationale !

L’exemple récent de Valls à cheval sur Barcelone et Paris donne à réfléchir.       

La Militante Socialiste ?

Hidalgo est un des fruits de la renaissance du Parti Socialiste engagée dans les années 70, avec l’élection de Mitterrand en 1981, celle de Delanoë, à la Mairie de Paris en 2001, avec lequel elle fit équipe.

Seul petit problème, le PS n’était pas alors le parti laissé dans les décombres par Hollande, et dans le contexte politique actuel, la Maire de Paris ne trouvera plus dans la gauche socialiste la force qui permit à Delanoë de se faire élire, face à une chiraquie en fin de course.

            Les dernières élections municipales ont démontré la capacité d’Hidalgo à fabriquer un cocktail politique pluriel, dont certains de ses collègues rêvent aussi peut-être, entre les socialistes, les communistes, les écolos, la gauche de la diversité…, mais ce type de combinaison politique, jouable dans un Paris Bobo, sera difficile à mettre en œuvre au niveau national.

            A Paris, le socialisme mis en pratique laisse à désirer étant donné l’orientation très Bobo de sa majorité, sa conception d’un aménagement urbain renfermé sur ses anciennes frontières et de plus en plus fermé en direction de la banlieue, sorte de discrimination géographique et sociale qui ne dit pas son nom.

            La marche forcée que l’équipe actuelle inflige à ses habitants pour « verdir » à tout prix la capitale, ne devrait pas laisser indifférents les électeurs de notre pays. Afin d’en juger, à quand le bilan complet de cette politique « verte » coûteuse ?

Face publique et face privée ?

            Les principes et la philosophie de cette combinaison politique soulèvent de nombreuses questions sur deux plans essentiels :

  • Les relations nouées avec le grand capitalisme français, la présence de l’adjoint à la culture, Christophe Girard, en était un des symboles,
  • Les relations nouées avec le grand capitalisme étranger, le Quatar en étant un autre symbole.

Une des caractéristiques du « système » parisien, une de ses caractéristiques  historiques est constituée par le réseau entremêlé des puissants du jour, ce qu’on désigne de nos jours par le mot anglais « establishment » dont beaucoup de membres se tiennent par la barbichette et donnent le branle à nombre d’initiatives de pouvoir sur tout le territoire.

Au cœur du pouvoir et de tous les pouvoirs !

            Il n’est pas possible d’examiner les facteurs positifs et négatifs de cette candidature sans mettre en pleine lumière un des facteurs essentiels de toute candidature parisienne aux élections présidentielles, le facteur stratégique de la position, – la POSITION -, un facteur clé dans toute stratégie.

            En dépit de tous les changements importants qui ont affecté la capitale entre 1980 et 2020, sur le plan démographique, économique ou culturel, Paris reste au cœur du pouvoir, de tous les pouvoirs, y compris des médias et des réseaux sociaux.

« A la lumière du jour politique et médiatique » !

La configuration politique dont bénéficie aujourd’hui la maire de Paris est donc loin d’être le fait du hasard : à chaque occasion, l’équipe est sur le podium.

            Tous les organisateurs de manifestations le savent samedis et dimanches compris, pour toutes les raisons imaginables, y compris en période de confinement, ce qui est tout de même curieux, pour ne pas dire tout à fait anormal.

Une lutte de pouvoir

Les relations entre la Ville et l’Etat ont toujours été complexes et ambigües, le pouvoir local ayant toujours beaucoup de peine à résister à la tentation historique d’agir comme un Etat dans l’Etat, pour ne pas dire, en investissant l’Etat.

            La gestion Hidalgo soulève cette question de dérive institutionnelle.

            Les décisions qui ont été prises sur la sorte de « privatisation » des voies sur berge, des grands axes parisiens, la politique d’accueil des étrangers, le jeu des pouvoirs entre la Ville et la Préfecture de Police sur le qui fait quoi dans   domaine de l’ordre public, et donc sur les responsabilités, soulèvent donc la question de savoir si l’Etat dans sa capitale est encore le maître du jeu.

            Les méthodes de gestion de la maire actuelle posent ce type de question « capitale » dans toute son acception !

            Entre les années 1980 et les années 2000, les relations institutionnelles ont beaucoup changé et le rôle de la capitale est de plus en plus contesté par les provinces, pour des raisons qui ne sont pas toujours liées aux initiatives de la Ville de Paris, mais aussi à l’immobilisme d’un Etat central qui n’a pas eu le courage de faire une mue institutionnelle nécessaire, en ouvrant une nouvelle page de décentralisation au profit des régions et des départements

Finances parisiennes : cartes sur table !

            Les finances parisiennes sont restées saines pendant des années, mais une telle évolution tenait au moins autant à une sagesse de gestion qu’au potentiel financier de la capitale.

     De nos jours, avec la gestion des dernières années, les crises sanitaires et économiques, la situation financière de l’ensemble ville département et sociétés associées mériterait un audit complet.

   Les élections municipales ont eu lieu sans que ni la majorité, ni les oppositions n’aient cru bon de procéder à cet exercice démocratique, une lacune tout à fait irresponsable.

        Qui connait le coût total de tous les travaux « verts » qui ont été lancés dans la capitale ? Et leurs résultats sur le CO 2 ? Ou le coût des multiples interventions que la Ville, directement ou indirectement, en faveur du logement social ?

     Il y a tout lieu de croire en effet que la situation financière de l’ensemble collectivités parisiennes et sociétés associées ne soit pas rose !

            Jean Pierre Renaud –  Tous droits réservés

PS : Les paris ne seront ouverts qu’après le confinement !

Nouvelles de l' »establishment parisien avec Macron, Baroin et Le Drian

Nouvelles de l’«establishment parisien »

Macron, le Salon de l’Agriculture, et la configuration des planètes ?

Le jeune et nouveau Président vient  de battre le record de présence de son prédécesseur au Salon de l’Agriculture !

        S’agit-il d’un heureux présage ?

Baroin vient de rejoindre la banque anglaise Barclays !

            Enfant chéri de la Chiraquie, la Chiraquie héritière « verbale » du message gaulliste, fait une sorte de retour à « Londres » ! Cela vous dit sans doute quelque chose ? « Ici Londres » !

            Baroin va aider les Anglais à panser les plaies du Brexit ? Dans l’intérêt supérieur de la France ? De l’Association des Maires de France ? Ou tout simplement de son portefeuille ?

               Où est l’honneur politique ?

Le Drian quitte le Parti Socialiste ! C’est officiel !

         Le Parti socialiste existe-t-il encore ?

        Pour rejoindre le camp des nouveaux « migrants » politiques, ceux que la France du monde ancien dénommait les sans foi ni loi, c’est-à-dire les traitres ?

                               Jean Pierre Renaud

Suffrage universel ? Morale politique et transparence ? Qu’est-ce à dire ?

Un Parti Socialiste défait, un Modem Fantôme, une France-Algérie complice !

&

Valeurs ! Valeurs ! Valeurs !

La morale politique ? Que vaut-elle ?

            Le Président, le Premier Ministre, les Ministres, les Secrétaires d’Etat !

            Je regardais une photographie du dernier Conseil des Ministres à l’Elysée, avec près de quarante éminences politiques de gauche, un peu trop sans doute, et je me posais la question de savoir combien d’entre eux avaient soutenu officiellement le candidat socialiste des primaires présidentielles ? Sans rien savoir évidemment de ce qui s’est passé dans le secret des isoloirs.

         Peu à ma connaissance ! Sans évoquer le cas des députés et sénateurs !

            Sans doute, les deux détectives infatigables D et D du journal Le Monde  nous en diront plus sur le sujet un de ces jours prochains, compte tenu du talent qu’ils ont su déployer récemment pour violer le « secret » d’une instruction à charge !

      Alors que c’est le Parti Socialiste qui a lancé la folie des primaires présidentielles, en 2012, sans prendre aucune garantie constitutionnelle sur leur déroulement, un scrutin où n’importe qui peut voter pour n’importe qui !

     A mes yeux, le comble de cette farce démocratique, sous le faux drapeau des « valeurs », fut l’aveu dérisoire d’un Président, – j’ai voté pour Macron au premier tour – !

      Un exercice du pouvoir qui en dit long sur les valeurs républicaines et démocratiques que ces gens-là sont censés porter !

Bayrou et son Modem fantôme !

      Le Modem Fantôme, combien de militants inscrits, combien d’élus ?

        Le Modem Fantôme vient de parasiter l’amerrissage de la fusée Macron.

        C’est grave, docteur ?

Un black-out politico-médiatique complice entre France et Algérie !

Des élections législatives ont eu lieu en Algérie.

763 771 électeurs étaient inscrits dans les 186 bureaux de vote ouverts dans les consulats algériens de France.

Silence complet sur le déroulement et les résultats de ces élections dans les médias de notre pays l

Silence on tourne ! En pleine complicité de la sphère médiatico-politique !

          Jean Pierre Renaud

La folie des primaires présidentielles ! Chaos politique et saturation !

La folie des primaires présidentielles ! Chaos politique et saturation !

            Les lecteurs et lectrices de mon blog savent que depuis 2010 et 2011, alors que le think tank de gauche Terra Nova lançait la mode des primaires présidentielles, j’ai fait connaître mes réserves sur le sujet (1/08/10, 3/10/11). J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises (2012, 2013, 2014) de renouveler mon opposition à cette formule d’origine anglo-saxonne alors en vogue.

          Mon opposition était fondée, et l’est encore, sur quatre raisons majeures : 1) La Constitution accorde un rôle aux partis politiques, article 4, et n’a rien prévu pour encadrer légalement les primaires. 2) Il est tout à fait curieux, pour ne pas dire malsain, pour notre démocratie de faire choisir tel ou tel candidat par un corps électoral indéfini, lequel donne la possibilité aux candidats de se faire élire en comptant sur le vote de ses adversaires pour éliminer ses concurrents. 3) Les partis politiques, constitutionnellement reconnus, sont ainsi encouragés à ne pas avoir le courage d’assumer leur rôle d’information des citoyens, et de la responsabilité qui est la leur de choisir les candidats qui méritent de porter leurs couleurs. 4) Expérience faite, aussi bien en 2012, qu’en 2016-2017,  ces initiatives mettent le pays dans un état d’élection permanente, avec le déchainement des agences de com’ et des médias, au risque de déstabiliser un corps électoral qui l’est déjà beaucoup, et donc de mobiliser les abstentionnistes.

          En 2011, le Parti Socialiste du Président actuel s’est engagé dans cette voie hasardeuse et douteuse, et l’on en voit bien les résultats en 2017 : un Parti socialiste éclaté et en complète dérive !

        La droite a récidivé pour d’autres raisons, mais les résultats ne sont pas meilleurs, car l’absence de cadre juridique constitutionnel a encouragé depuis la date des primaires, toutes les initiatives les plus singulières pour déstabiliser et décrédibiliser les résultats de cette primaire, au mépris de la séparation des pouvoirs – le quatrième pouvoir, la presse n’aurait-elle pas pris le pouvoir ? -, d’un secret de l’instruction « bidon » qui a « autorisé » des fuites sur un dossier à charge contre un élu qui n’avait pas, jusqu’à sa mise en examen, accès à son dossier, pour se défendre.

       Il y a effectivement quelque chose de pourri dans le royaume de France, et il conviendrait donc 1) que la prochaine législature encadre juridiquement le processus des primaires, s’il est maintenu, sauf à laisser les partis avoir le courage de faire le métier pour lequel ils sont rétribués sur des fonds publics

         2) que la prochaine législature décide de supprimer purement et simplement le secret de l’instruction, ou que le législateur trouve le moyen de le verrouiller pénalement, ce qui est loin d’être assuré, compte tenu de la « porosité » politique et administrative des chaines pénales ou administratives : croyez-vous sérieusement que la chaine pénale actuelle soit à l’abri de toute pression à partir du moment où le cabinet d’un ministre est inévitablement informé, et que les procureurs sont notés et promus par le pouvoir exécutif ?

          La République ferait donc appel à des « saints » laïques ?

       Croyez-vous sérieusement que les enquêteurs de police judiciaire, soumis aux ordres d’une double hiérarchie, administrative et judiciaire conserveront par devers-eux, le résultat des enquêtes effectuées dans le cadre d’un secret de l’instruction, alors que leur promotion dépend « théoriquement » des deux autorités, mais « concrètement » de l’autorité administrative ?

        L’affaire Fillon montre bien ce qu’il en est réellement.

        Dans la capitale, et compte tenu du fonctionnement des institutions, il n’y a pas si longtemps, et il serait vraiment surprenant que la situation ait beaucoup changé, le Préfet de Police était informé avant le Procureur de Paris de toute affaire à caractère politique sensible.

Jean Pierre Renaud

La gauche au pouvoir: Cartel 1924-1926 et Présidence Hollande 2012-2015

1924-1926

« La faillite du Cartel »

« Leçon d’histoire pour une gauche au pouvoir »

Jean-Noël Jeanneney

Points 1981

&

2012-2015

Trois années de Présidence de gauche

&

« Faillite » ou non ?

Ou « Fin de stage » ?

            Une journaliste du journal Le Monde vient de publier un petit livre dont le contenu parait correspondre au  jugement politique, partagé par beaucoup de Français, sur l’amateurisme de la Présidence Hollande, lesquels n’ont pas attendu la fin du soi-disant « stage ».

       Le Parti Socialiste est arrivé au pouvoir avec un catalogue de soixante mesures qui ne correspondaient pas du tout à l’état du pays.

       Le Président aurait donc découvert  tardivement, après avoir fait de longues classes politiques, avec Mitterrand, puis comme Premier Secrétaire du PS, que l’économie et l’entreprise étaient au cœur de la lutte contre le cancer du chômage !

        En 1981, Jean-Noël Jeanneney, l’historien de gauche bien connu, mettait en garde, dans sa mise à jour du livre, la gauche revenue au pouvoir, sur l’échec du Cartel des gauches qui était arrivé au pouvoir en 1924, sans avoir fait le bon diagnostic sur l’état de la France et sur les solutions, c’est-à-dire le même amateurisme.

        Comme quoi l’histoire se répète, à cette différence près que le régime constitutionnel n’est plus du tout le même, et qu’il permet au Président de se maintenir au pouvoir, alors qu’il parait bien, au gré des consultations électorales successives, qu’il ne disposerait pas du soutien majoritaire des Français.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique, la Rose ! « Sous le lit » ?

      –  Si j’ai bien lu le Parisien du 11 avril 2015, à la page 6 Politique,  sous le titre :

                « Et Aubry rentra dans le rang

               PS Le camp de François Hollande-Valls redoutait  une offensive de la maire de Lille en vue du Congrès de juin, mais elle renonce à sa « motion….

            « Nous avons reconstruit un texte dans lequel nous trouvons un accord sur le fond… Personne ne s’est rallié à l’autre. Personne n’est passé sous le lit. » a-t-elle expliqué… »

            « Sous le lit » ? A-t-elle dit ?

       – Et Le Monde des 12 et 13 avril 2015

           Dans le journal Le Monde des 12 et 13 avril 2015, page 9 :

      « Congrès du PS : la synthèse malgré tout »

          Le journaliste Nicolas Chapuis cite un propos différent :

         La maire de Lille lors d’une conférence de presse : « Il s’agit d’une motion préparatoire en commun, où personne ne s’est rallié, où personne n’est passé sous le tapis. »

      « sous le lit » ou « sous le tapis » ?

       Ou encore connivence entre communicants de presse d’un jour à son lendemain ?

            De façon plus prosaïque, Martine revient sur terre en tenant compte d’une règle tout simplement arithmétique ? Au fur et à mesure des raclées électorales du PS, même à Lille, les troupes se sont bien effilochées. 

Humeur Tique – Versailles – Elysée – Versailles – Élysée – etc… La France en guerre sans vote du Parlement

Élysée, le 18 septembre, le Président :  » J’ai décidé …  » de faire une nouvelle guerre, cette fois en Irak, après le Mali, et la Centre Afrique !

Sans vote du Parlement, puisqu’en 2008, l’UMP a donné ce pouvoir de monarque absolu au Président !

Le Parti Socialiste s’était alors abstenu .

Retour aux sources ? Comme au bon vieux temps de la monarchie absolue de Louis XIV !

UMP – PS : même combat !

La France n’est plus une démocratie !

Primaires socialistes sanglantes à Marseille et mort du MODEM!

Primaires socialistes sanglantes à Marseille et mort du Modem!

            Primaires socialistes sanglantes à Marseille

            Le lecteur pourra utilement se reporter à mes analyses sur le nouveau système de primaires, telles qu’elles sont organisées à présent par des partis de gauche ou de droite. (blog des 18/10/11 et 25/1/12)

            Pour résumer mes critiques, les primaires compliquent et dévaluent les élections au suffrage universel, accentuent les divisions au sein même des partis (cas de Marseille), mais surtout enlèvent toute responsabilité politique aux militants et dirigeants des partis puisqu’ils demandent à une certaine « opinion publique » de faire leur propre choix politique, c’est-à-dire aux électeurs militants ou non, avec toutes les dérives de « com » que nous connaissons aujourd’hui.

            Pour l’ensemble de ces raisons, je suis contre le système de primaires actuel, tel qu’il fonctionne, et partisan de laisser aux instances dirigeantes des partis et à leurs militants le soin de désigner leur candidat, avec des primaires internes.

            A travers les primaires, l’enjeu réel est aussi bien celui du courage politique des responsables des partis que du rôle démocratique que notre Constitution leur impartit.

            La mort du MODEM

            Le 4 mai 2012, j’ai annoncé la mort du Modem sur mon blog, et le 13 avril 2013, je l’ai qualifié d’OVNI politique.

            La fusion avec l’UDI sonne effectivement le décès d’un centrisme indépendant, difficile à faire vivre dans notre système de représentation politique bipolaire, mais la stratégie de Bayrou n’a pas été la bonne

          Aux dernières élections présidentielles 2012, les orientations d’un parti dont le chef vote Hollande, en l’absence d’une prise de position officielle de ses instances dirigeantes, ne pouvait conduire qu’à l’échec, alors qu’un vote blanc, et un positionnement centriste de troisième tour dans toutes les circonscriptions législatives aurait pu changer la donne.

      Car la dégradation très rapide du pouvoir socialiste aurait  redonné du champ à un centrisme indépendant pour les prochaines élections municipales et européennes.

        Mais comment ne pas être étonné qu’aussi bien Borloo que Bayrou annoncent toujours que leurs convictions sont ancrées dans l’Union Européenne, alors qu’ils ont été incapables, jusqu’à aujourd’hui, de proposer aux français et aux françaises un nouveau pacte d’union politique de la zone Euro, et de se rendre dans les capitales étrangères de la zone euro pour défendre un projet d’union qui tienne la route?

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique: Sauve-qui-peut au Parti Socialiste! Déjà!

          A lire les échos qu’en donne la presse, une sorte de sauve-qui-peut embrase le Parti Socialiste!

            La candidate à la Mairie de Paris prend ses distances avec le gouvernement socialiste et, après ou avant d’autres, Boutih, député de l’Essonne réclame à haute voix un remaniement gouvernemental.

            Dans le cas de la candidate, certains se demandent si elle ne vise pas à écarter plus rapidement que prévu le maire actuel…

            Le ministre Peillon dont l’ambition était de refonder l’école républicaine a fait part de son intention de briguer l’année prochaine un mandat européen, et l’on prête au ministre de l’Economie, Moscovici, son désir de convoler dans une fonction à la Commission européenne. ..

            Si les choses continuent ainsi, il n’y aura plus guère que Valérie aux côtés du président, et cela n’est pas encore assuré !

Droit de vote des étrangers? Pour ou Contre ?

Droit de vote des étrangers ? Pour ou Contre ?

Suffrage universel ou communautaire ?

Comment éclairer notre route ?

            Dans son programme, le candidat Hollande a inscrit l’attribution du droit de vote aux étrangers (hors Union Européenne) résidant en France depuis plus de cinq ans, pour les élections municipales. Le Parti Socialiste vient de relancer le débat.

            Il n’est pas interdit d’examiner les arguments qui sont le plus souvent avancés sur un sujet aussi sensible.

            Les socialistes répètent à l’envi que Mitterrand avait déjà inscrit cette proposition dans ses engagements de campagne pour l’élection présidentielle de 1981, une promesse qu’il n’a pas tenue.

            Il est possible de remarquer qu’entre 1981 et 2013, la situation démographique de la France a beaucoup changé du fait de l’immigration, et que certains départements ou communes comptent un nombre important, soit de citoyens français d’origine étrangère, soit d’étrangers en séjour régulier et résidant en France depuis plus de cinq ans.

            Il est évident que ce dossier ne peut être examiné sans transparence et sans affichage des statistiques du corps électoral nécessaires pour mesurer les effets éventuels d’une telle mesure.

Quid des conséquences de cet élargissement du corps électoral sur le résultat des élections ?

Autre argument, les socialistes répètent que ce type de mesure permettra un mieux vivre ensemble,  donc de lutter contre le communautarisme,mais comment la République fera en sorte que, dans telle ou telle commune, où le nombre des étrangers est important, par exemple en banlieue parisienne, ou dans des départements comme Mayotte ou la Guyane, les membres de cette ou de ces communautés ne proposent pas de voter pour une liste de candidats appartenant à une communauté, avec une possibilité de sièges, et de toute façon, d’arbitrage des élections municipales ?

La restriction légale, proposée, qui les priverait du droit de pouvoir accéder aux fonctions de maire ou d’adjoint, ne parait pas suffisante pour éviter une dérive communautaire de ces élections.

Cette proposition fait d’ailleurs l’impasse sur les statistiques encore tabou des citoyens qui ont la double nationalité, alors que la connaissance de ce type de données serait utile également pour pouvoir apprécier les tenants et aboutissants d’un tel élargissement des droits politiques.

Motif supplémentaire pour mettre sur la table, commune par commune, toutes statistiques utiles à une meilleure connaissance du sujet et des effets d’une telle proposition.

Avant toute décision, les Préfets devraient être invités à réunir ces éléments statistiques dans les communes importantes où l’effectif des habitants et des résidents d’origine étrangère est important, et les publier.

Les services préfectoraux ont une longue expérience de la prévision plus ou moins fiable des scrutins électoraux, mais ici leur travail sera plus facile puisqu’il ne  s’agit pas de prévision, mais de récolte des chiffres commune par commune, avec l’affichage des résultats.

Sans disposer de tous ces éléments de connaissance et d’appréciation du dossier, dont disposent peut-être déjà le gouvernement ou le Parlement, une telle mesure parait encore prématurée.

L’idée de faire participer les résidents étrangers de plus de cinq ans payant leurs impôts aux élections municipales est sans doute une idée novatrice et intéressante, mais encore faut-il avoir toutes les informations  utiles avant d’élargir le corps électoral.

Pourquoi ne pas expérimenter une solution intermédiaire qui donnerait à ces nouveaux électeurs la possibilité d’élire un conseil des résidents étrangers, avec avis de consultation obligatoire sur les ordres du jour du conseil municipal, avis obligatoirement communiqué à ce conseil municipal avant de passer à l’ordre du jour ?

Sur des sujets institutionnels aussi complexes, pourquoi ne pas expérimenter avant d’aller plus loin ? Et avant toute chose, connaître les enjeux statistiques du choix qui pourrait être fait.

Jean Pierre Renaud