Les Elections Présidentielles 2017 et l’Indépendance de la Justice ?

Les Elections Présidentielles 2017 et l’Indépendance de la Justice ?

Sous la responsabilité du Parquet, maître de l’Action Publique

Il s’agit d’un des sujets majeurs des institutions républicaines que tous les gouvernements qui ont défilé depuis 1958 n’ont jamais eu le courage de traiter au fond.

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L’affaire Fillon vient de rebondir avec Mme Houlette, sous la houlette de la Justice : de quelle Justice s’agissait-il, et s’agit-il encore de nos jours ?

A maintes reprises, j’ai traité du sujet sur ce blog, et notamment à l’occasion de l’affaire en question.

            Le 25 janvier 2017, le Canard Enchaîné lance son scoop, et la chasse au candidat est lancée.

            Le même jour, le Parquet National Financier déclenche une enquête préliminaire. Le 7 février 2017, le journal Le Monde semblait disposer des informations figurant sur les procès-verbaux d’enquête de la police et se mettait de la partie.

            Le 2 février 2017, je posais la question de la séparation des pouvoirs mise en cause dans le cas du processus des primaires présidentielles organisées par les partis politiques : la Justice avait-elle le pouvoir de remettre en cause un tel processus démocratique ?

            Le 24 février 2017, le même Parquet National Financier ouvrait une information judiciaire : on connait la suite, mais l’affaire Fillon vient de rebondir.

Le 28 février 2017, je publiais une autre chronique intitulée :

« L’affaire Fillon sous la houlette de la justice. De quelle houlette s’agit-il ? »

« … la question de l’indépendance de la justice se pose effectivement. A charge ou à décharge ? … »

            Le 28 mars 2017, je revenais sur le sujet en écrivant « Fin de partie … » pour le journal le Monde, le quotidien que je lisais depuis mes études, que je laissais tomber une bonne fois pour toutes.

            Ce journal publiait des informations puisées aux meilleures sources judiciaires ou policières, faisait fi du secret de l’instruction sous le prétexte du « secret des sources », en lançant ses deux détectives infatigables D et D sur la piste Fillon, opérant « un véritable hold-up sur les élections présidentielles 2017 ».

       A partir du moment où le Parquet est placé sous les ordres d’un ministre, c’est-à-dire de l’Exécutif, il est possible de finasser, de distinguer entre directives générales et directives dans un cas particulier, mais l’affaire Houlette vient une fois de plus mettre en évidence une liaison hiérarchique qui annihile toute indépendance du Parquet : certains pays étrangers ont raison de constater que notre Parquet ne constitue pas un pouvoir judiciaire.

            Pendant les longues années que j’ai passées au contact des institutions locales puis parisiennes, j’ai pu observer le fonctionnement des pouvoirs et de la relation tout à fait particulière existant entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, notamment à Paris, entre Procureur, Préfet de Police, avec la Police Judiciaire et le ministre de l’Intérieur.

    Tant que le Parquet relèvera hiérarchiquement de l’Exécutif, l’indépendance de la Justice n’existera pas, en ajoutant qu’une fois indépendante, elle n’en restera encore pas moins soumise aux faiblesses humaines.

Jean Pierre Renaud

Quartiers sensibles « Tout schuss! » avec Brigitte !

  Décidément, le Canard enchaîné n’est pas à mettre entre toutes les mains !

            Dans le numéro du 8 janvier, en première page :

« Merci Brigitte ! »

« L’espoir renait en Seine Saint Denis, le département le plus pauvre de France. Les élèves de l’école pour « décrocheurs » de Clichy sous-Bois, fondée par Brigitte Macron, ont eu la chance de rencontrer Lamine Guèye, personnalité sportive sénégalaise…

C’est vrai que Lamine Guèye n’est pas n’importe qui : à la fois président, trésorier et secrétaire de la Fédération sénégalaise  de ski… »

Du plan Borloo aux pistes de ski du Sénégal, on a du souci à se faire !

Ce type de visite caricaturale en dit plus long que beaucoup d’analyses d’experts en tout poil sur  le grand écart politique entre marcheurs (skieurs ?) et les réalités du terrain.

Jean Pierre Renaud

Les hauts-fonctionnaires : l’ancien monde, le nouveau monde ou l’entre-deux monde ? Quatrième, Cinquième, et Troisième République

Les hauts fonctionnaires : l’ancien monde, le nouveau monde ou l’entre-deux monde ?

1 – Quatrième et Cinquième République

2- Troisième République avec l’ ancien haut-fonctionnaire Tardieu

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1 – Quatrième et Cinquième République

            Le  début de l’année 2019 a été marqué par une avalanche de révélations sur les rémunérations des hauts fonctionnaires, qu’ils exercent des fonctions de direction dans les administrations centrales ou territoriales ou dans des services industriels ou commerciaux relevant de l’Etat, ou encore à la tête d’autorités administratives et publiques indépendantes.

            Tout au long de ma carrière, j’ai observé l’évolution de l’état d’esprit de cette « caste dominante de gens très influents », ainsi dénommée par Mme Le Branchu, gagnée de plus en plus par l’appétit du « fric », beaucoup plus que par l’esprit de servir le pays : en résumé, je sors de l’ENA, plutôt dans les grands corps, j’alimente rapidement mon carnet d’adresses, le sésame, en passant rapidement quelques années dans un cabinet ministériel, et je prends le vent du large…

            Résultat, une haute fonction publique de plus en plus perméable aux tentations de l’argent, souvent gangrenée par un autre mal, celui du mélange des genres dans un même couple, entre public et privé, sans que personne ne s’en offusque, même quand il s’agit de secteurs sensibles.

            Comme le relevait le Canard Enchaîné dans un article intitulé « Le bazar chez les cumulards » : « … c’est l’ancien ministre Jacques Toubon qui décroche le pompon… Le total pourrait avoisiner les 30 000 euros mensuels…

           Le défenseur des droits a bien défendu les siens. »

       Ce  débat pose utilement un certain nombre de bonnes questions sur le sens du service public, et sur son évolution au fur et à mesure des années après sa refondation complète par une élite issue de la Résistance en 1945, et la création de l’ENA, considérée alors comme le symbole républicain de la haute fonction publique, en concurrence avec d’autres grandes écoles, Normale Sup, Polytechnique, Saint Cyr, ou encore l’ENFOM, condamnée à disparaître, avec la disparition de l’Empire.

       Le cas Toubon soulève à titre complémentaire deux autres questions d’un autre ordre, à savoir la possibilité du cumul d’une haute fonction publique avec une retraite de haut fonctionnaire, ou d’élu, d’une part, et d’autre part sur l’éthique du service public.

      C’est le cas par exemple, et sauf erreur, des anciens hauts fonctionnaires qui siègent au Conseil Constitutionnel, arbitre des plus hautes élégances juridiques : il est évident que ce type de situation conduit à s’interroger sur la conception du service public qui justifie une telle situation.

        Ce type de nomination trouverait-il son explication dans une conception étrange d’un cursus de haut fonctionnaire, qui classerait le Conseil Constitutionnel, non pas comme une Cour Suprême du modèle européen, mais comme le dernier échelon d’une carrière politico-administrative ?

       Le Figaro du 22 janvier 2019 a proposé dans ses pages 14 et 15 un bon éclairage de ce sujet à la fois complexe et sensible sous le titre « Plongée au sein des très généreuses institutions de la République « 

            Certaines déclarations de hauts fonctionnaires m’ont laissé rêveur, celle de l’ancien Vice-Président du Conseil d’État : « Quel État voulons-nous ? Un Etat paupérisé ou attractif ? Est-ce que  le service de l’intérêt général et du bien commun doit être pénalisé au regard des activités industrielles ou commerciales du secteur marchand ?

            Celle du Gouverneur de la Banque de France jugeant : « blessant pour les fonctionnaires qui ont choisi de s’engager  dans le public plutôt que de gagner nettement plus en entreprise, qu’on leur jette à la figure les trois fromages restants (sic)… »

   Est-ce que ces hauts-fonctionnaires exemplaires sont un exemple pour une jeunesse avide de servir son pays, sans avoir l’obsession du fric, comme ce fut le cas pour nombre d’anciens ?

       Que doit-on alors penser des officiers, militaires, des professeurs, des policiers, des médecins de nos hôpitaux qui ne bénéficient pas du même sort ?

     Est-ce que l’on ne mélange pas le régalien et les marchands des services industriels ou commerciaux relevant de l’État ?

         Que penser aussi des centaines de milliers de Français et de Françaises qui se dévouent jour et nuit au service du bien public, au « prix » de modestes salaires ?

      De quelle France est-il question, de la France « paupérisée » ou « blessée » ?

        Jean Pierre Renaud

PS : beaucoup d’initiés peuvent mettre des noms sur de nombreux transfuges de la haute fonction publique passant dans l’entre-deux monde de façon plus ou moins précoce dans leur courte ou longue carrière, et quelque soient leurs affinités politiques supposées ou affichées, soit pour aller dans le grand business bancaire français ou étranger, fusse en Suisse, ou d’autres grands business privés, y compris le « social », avec une  petite ou grosse fortune à la clé.

Le Monde du « nouveau monde » avec le contrôle capitalistique de l’étranger : Millésime 2018!

Le Monde du « nouveau monde » avec le contrôle capitalistique de l’étranger !

2018, le millésime du journal de référence de l’étranger !

Les journalistes du Monde nous prennent pour des innocents. En dépit de toutes les barrières juridiques qu’ils croient avoir posées pour garantir leur liberté d’écriture, qui les croira ?

Il n’est pas besoin d’avoir lu, et dans un tout autre genre, l’article du Canard  « Un sujet pénétrant » (7/11/11), en commentaire d’une rubrique récente et tout à fait surprenante du Monde sur la pénétration : « Pas celle d’un milliardaire tchèque dans le capital du Monde. »…

Ou encore les chroniques des deux détectives infatigables D et D de ce journal nouveau de référence (on viole le secret de l’instruction judiciaire en invoquant la protection du secret des sources)…

Pour être convaincu du contraire !

D’autant plus, si l’on en croit à nouveau le Canard et sa chronique « Un ami du Kremlin met un pied dans la porte du « Monde » !

Jean Pierre Renaud

Les sources du Palmipède ? « Fillon ; suicide mode d’emploi « fictif » ou le soupçon de manipulation demeure!

Les sources du Palmipède ?

« Fillon : suicide mode d’emploi « fictif » »

Le Canard Enchaîné du 31 janvier 2018, dernière page

Ou le soupçon de manipulation politique et judiciaire demeure !

            Les journalistes du Canard Enchaîné écrivent :

         « … Les journalistes du Palmipède y répètent – une fois de plus – qu’aucune force obscure n’a guidé leurs plumes, qu’ils sont allés eux-mêmes chercher l’information. « Trop simple ! » rétorquent les esprits forts… »

         Témoignage d’un « esprit fort » :

       Au cours de ma carrière préfectorale, j’ai connu au moins un  Préfet de l’Ouest de la France qui ne se cachait pas d’être un informateur du Palmipède, j’ai aussi assisté à un échange téléphonique entre un Préfet d’Ile de France et un journaliste du Palmipède.

           Ajouterais- je que j’ai eu dans un de mes services, au temps du « système Chirac », un fonctionnaire qui entretenait une connivence avec un journaliste du même Palmipède, toujours bon « bec » ?

           Sans en rajouter, pourquoi ne pas dire que le Canard n’a pas trop d’effort à faire pour puiser à bonne source, auprès de « lecteurs » bien ou mal intentionnés ?

         Il n’est donc nul besoin d’invoquer une « force obscure ». Tout est clair !

          Est beaucoup moins clair, le rôle qu’ont joué le « quatrième » pouvoir des médias, et l’un des trois pouvoirs constitutionnel, le judiciaire dans un déroulement électoral balisé par des primaires : violation de la séparation des pouvoirs ? Oui ou non ? Avec la complicité des anciens adversaires de Fillon à la primaire ?

           De même que le rôle joué après par les deux détectives infatigables D et D du journal Le Monde !

         Tout à fait curieusement par ailleurs, le documentaire de BFM utilise le verbe « débrancher » le candidat investi, c’est-à-dire « pendre » dans les mœurs du Moyen Age. (Source Jean d’Aillon)     

          En conclusion, et en ce qui concerne les médias et le monde politique  : « Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! » (Les Sources : un proverbe ancien et le film de Michel Audiard)

    Jean Pierre Renaud

« Esprit mutualiste es-tu là ?  » Avec Monsieur Ferrand, la  » moralisation politique » ?

    Le Procureur de Brest a classé, sans vraie surprise, l’affaire de corruption supposée liée à une opération du Crédit Mutuel de Bretagne.

            Les lecteurs du Canard Enchaîné (sans publicité) ont sans doute apprécié les commentaires et les caricatures du journal satirique.

            J’ai vivement  regretté que le même journal n’ait pas fait appel à la « science » bien connue du spiritisme, et proposer à ses lecteurs et lectrices de tourner les tables en posant une seule question : 

            « Esprit mutualiste es-tu là ? »

            Les mutualistes du Crédit Mutuel de Bretagne auraient tellement eu peur d’être sevrés de crédit qu’ils auraient rallié le drapeau du poète Lamartine : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. » ?

            Jean Pierre Renaud

Le scénario du soupçon républicain légitime ou du mélange des genres entre médias, politiques, ou magistrats !

Le rappel du processus judiciaire :

             Le 25 janvier 2017, le Canard Enchaîné fait sa Une avec ses « révélations » sur le couple Fillon,

            Le 27 janvier 2017, quarante- huit heures après, le Parquet National Financier ouvre une enquête préliminaire,

            Le 7 février 2017, le Monde fait sa Une sur « De nouveaux éléments de l’enquête judiciaire fragilisant François Fillon », et dans les pages 6 et 7, les deux détectives infatigables du même journal, D et D, écrivent :

          « Les enquêteurs suspectent…Selon les éléments réunis par Le Monde, l’enquête préliminaire… Ainsi, selon nos informations, les enquêteurs ont adressé la semaine dernière une réquisition judiciaire à la grande chancellerie de la Légion d’Honneur…. Les magistrats du PNF et les policiers de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières… Autre avancée importante dans l’enquête, les policiers en savent désormais plus sur les raisons qui ont justifié… François Fillon a révélé lui-même aux policierslors de son audition, le 30 janvier… »,

          et de citer le contenu des déclarations que les époux Fillon auraient faites au cours de l’enquête dans un autre article intitulé : « Mme Fillon : « Jamais je n’ai officialisé ma qualité d’assistante parlementaire… elle avait donc « deux casquettes », etc…. »

       Les mots du soupçon

       J’ai souligné les mots qui fâchent, car comme l’indique le journaliste spécialiste des affaires judiciaire du même journal, Franck Johannès, à la date du 3 mars 2017, page 8 :

        Aux deux questions ci-après, le journaliste répond :

       « N’a-t-il pu se défendre ?

        « Non effectivement. L’enquête est secrète jusqu’à la convocation du mis en examen, qui permettra à ses avocats (et à eux seuls, théoriquement, il faut une autorisation des juges pour la transmettre à leur client) d’avoir accès à la procédure…. »

       « Est-ce une enquête « à charge », comme le dit François Fillon ?

       « Nécessairement. A la suite des révélations du Canard Enchaîné… »

        Autre exemple, Le Journal du Dimanche du 26 février 2017, faisait sa Une avec le titre « Ce que les juges ont contre eux »

        Ah bon ?

      Le soupçon

        A la façon « innocente » du Monde, quotidien dit encore de référence, – mais l’est-il encore compte tenu de certaines de ses fréquentations dans la presse de caniveau politique ?, –  le même journal a publié le 1er mars, page 12, un état des lieux sur les embauches familiales des députés, avec pour titre : «

          « Un député sur six emploie un membre de sa famille

       Au moins 103 députés, sur 572, ont des liens familiaux avec leur assistant, selon notre enquête. »

       Mon premier commentaire serait de m’exclamer : mais à qui est-il possible de faire confiance aujourd’hui, sinon d’abord à un membre de sa famille ?

      Une telle situation n’avait  pas, jusqu’à présent, beaucoup ému certains magistrats, politiques, ou médias.

      Les fuites policières, judiciaires, ou politiques.

            Pour que les autorités politiques ou judiciaires ne viennent pas dénoncer les attaques dont la justice fait l’objet, il aurait peut-être fallu que les magistrats aient le courage de déposer plainte pour violation du secret de l’enquête, avec une exigence toute particulière, étant donné que leurs initiatives ont été prises dans un processus de choix électoral démocratique.

            Entre le 7 février 2017 et le 15 mars 2017, le délai était suffisant pour effectuer une enquête policière.

            Or, nous avons vu plus haut comment la procédure engagée était inquisitoire, les médias étant associés aux accusations à charge.

        L’échelle de grandeur des infractions supposées : notre justice n’est-elle pas trop franco-franchouillarde, à l’exemple d’une grande partie de notre élite.

            Emploi des assistants parlementaires contre intelligence  « financière » du personnel politique avec une puissance étrangère ?

            Un seul exemple, dans la « source » publiée « « Nos très chers émirs » de MM Chesnot et Malbrunot, (pub gratuite), la justice pourrait trouver un beau champ d’investigation pour débusquer tous ces trafics d’influence et les soupçons de corruption qui minent et discréditent notre indépendance nationale.

 Jean Pierre Renaud

Deux photos dérangeantes: Benjamin Stora et Manuel Valls

Deux photos dérangeantes : Benjamin Stora et Manuel Valls !

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Stora ou le grand prêtre des mémoires :

Combattantes ? Pacificatrices ? Flagellantes ? Autoflagellantes?  Repentantes ?

Ou tout bêtement flageolantes ?

La grande photo d’un frère prêcheur ou pécheur ?

La Croix des 12 et 13 novembre dernier

Après la « guerre des mémoires », la « paix des mémoires » ?

Certains lecteurs du journal La Croix ont sans doute été surpris de voir dans leur journal des 12 et 13 novembre dernier, page 10, de l’ordre de la moitié d’une page, une grande photo de Monsieur Stora, historien et mémorialiste, ouvrant tous grands les bras comme nos prêtres dans nos églises, le dos à un espace d’eau, sur le thème « Rencontre », dans une chronique intitulée « Benjamin Stora, la paix des mémoires », signée Jean-Christophe Ploquin.

            Il ne s’agissait tout de même pas, rassurez-vous, de la photo du Christ rédempteur de Rio, de 38 mètres de haut, mais d’une taille plus réduite, dans un format tout de même confortable.

            Cette photo était sous-titrée : « L’historien Benjamin Stora a toujours cherché à briser les enfermements, à connaître les autres ».

            Pourquoi pas ? Mais alors guerre ou paix ? En préfiguration d’une future retraite dans l’ermitage de Charles de Foucauld à Tamanrasset ?

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Après Benjamin Stora, Manuel Valls !

      Une grande photo dans le Figaro du 6 décembre 2016 (pages 2 et 3 -495 cm2) avec l’annonce de sa candidature aux Elections présidentielles 2017 à Evry

       Une photo moins grande dans le Monde du 8 décembre 2016 (page 12- 234cm2) avec la même annonce de candidature.

Précisons que cette ou ces photos ont fait le tour des réseaux sociaux, et c’était leur but !

            Depuis de très nombreuses années, j’ai l’habitude de regarder ce qui se passe à côté du sujet principal.

            J’avais l’habitude de le faire à l’époque de la dictature soviétique, car les photos diffusées par les télévisions étaient souvent plus intéressantes par leurs à-côtés, ou leurs bas-côtés, que par leur sujet principal.

            Manuel Valls annonce en fanfare sa candidature dans son fief d’Evry avec une banderole : « Faire gagner tout ce qui nous rassemble »

            Pourquoi pas ? Mais le septième ou alors encore huitième candidat, ne craint-il pas que ce type de photo dans les deux journaux, soit mal interprété : le tiers des personnes qui l’entouraient affichaient inévitablement leur origine noire, laissant croire qu’au moins à Evry ou dans l’Essonne, le tiers des électeurs du parti socialiste avaient de près ou de loin une telle origine.

            Le Canard Enchaîné du 7 décembre dernier donne le fin mot de l’histoire, en première page, sous le titre :

 « Des coups et des couleurs

            Toutes les couleurs de la diversité sur votre écran. Pour sa candidature à l’Elysée, mise en scène à Evry, Manuel Valls et, surtout son indéscotchable publicitaire Stéphane Fouks ont tout travaillé, même l’arrière-plan. Du symbole black, blanc, jaune et beur, pour bien montrer aux détracteurs que l’ancien renvoyeur de « Roms en Roumanie », le pourfendeur du burkini n’était pas seulement l’ami des « blancos ».

            Fouks, le metteur en scène et le grand manitou de la com !

            Plusieurs remarques sur ce type de manipulation politique :

  1. Cette photo n’est pas représentative de la population française.
  2. Ce type de document est donc de nature à favoriser le développement des crispations que notre pays connait depuis de nombreuses années, en alimentant le discours déjà confus sur les identités, les origines, les racines, et naturellement la vérité des chiffres de l’immigration.

          Pourquoi ne pas noter que ce type de manipulation politique n’est pas un facteur d’apaisement ?

  1. La ficelle est tellement grosse qu’elle n’échappera à personne : un appel clair et net aux électeurs issus des communautés noires d’origine française ou immigrée.

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique – François Hollande et les femmes ? Où est le problème?

Humeur Tique

François Hollande et les femmes ? Où est le problème ?

            François Hollande a-t-il  un problème avec les femmes ?

          Sans doute, si l’on s’en rapporte aux quelques signes officiels de sa vie politique, ancienne ou récente.

            Premier signedéjà ancien, la candidature de Ségolène Royal, compagne officielle de François Hollande, aux élections présidentielles de 2007, alors que le Secrétaire du Parti socialiste, depuis de longues années, était le candidat naturel du Parti Socialiste.

            Deuxième, troisième, et quatrième signes récents, les trois livres qui décrivent tout le bien que leur auteures, trois femmes,  pensent du Président actuel, celui de la compagne qui l’a porté au pouvoir, et ceux de deux de ses anciennes ministres,  Cécile Duflot et Delphine Batho.

            Dans un lointain passé, et sous la mandature de Juppé à Matignon, les Jupettes, qui avaient été virées du gouvernement sans aucun ménagement, s’étaient contentées, en 1995, de protester verbalement : serait-ce le signe que la démocratie française a beaucoup progressé dans le domaine de l’égalité des sexes ?

            Pourquoi ne pas interviewer sur ce sujet sensible et pointu, comme le font volontiers à jet continu nos chaines de télévision, tel ou tel psy réputé ou non ? Pourquoi ne pas leur suggérer le nom de M.Miller ?

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Nota Bene : Coïncidence! Dans le Canard Enchaîné du 22 octobre 2014, une vignette de caricature page 2 avec les deux personnages de Valls et de Hollande, sous le titre

«  Martine Aubry attaque Hollande, et dans la bulle :

            On va finir par croire que tu as un problème avec les femmes » 

Le film « Salvo » ou le navet « palmé » du Canard Enchaîné

Le film « Salvo » de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza

Ou le navet « palmé » du Canard Enchaîné !

« Méfiez- vous  fillettes »  des critiques de cinéma !

            Une histoire invraisemblable sur fond de mafia napolitaine, celle d’un tueur à gage, beau comme un ange des enfers, qui rend la vue à une jeune femme aveugle, sœur d’un des mafieux qu’il vient d’assassiner.

            Un exercice de masturbation cinématographique à travers des lumières et des bruits toujours plus sophistiqués !

            A lire dans la rubrique Le Cinéma du Canard Enchaîné du 16 octobre 2013 :

            « Réchappant d’un assassinat programmé, un homme de main de la Mafia s’introduit dans la maison du commanditaire et tombe sur sa sœur aveugle…

         Et la lumière fut ! Soudain le film bascule dans une autre dimension, belle comme un miracle. Primé à Cannes, ce premier long métrage coproduit par la France est exceptionnel… »

         On comprend mieux pourquoi la fréquentation des salles de cinéma est en baisse et il faut sans doute se poser la question du mode de financement des films en France, à l’ombre d’un Centre National du Cinéma qui dispose d’une belle cagnotte.

Jean Pierre Renaud