Un nouveau Pic dans les Pyrénées Atlantiques ! Le Pic de Pau, un Pic avatar !

Un nouveau Pic dans les Pyrénées Atlantiques !

Le Pic de Pau !

Ou le Pic des avatars de Vishnou-Juppé

 ou de Vishnou-Macron !

 Le Plan de la France ? Quelle ambition pour un homme politique patiné par les âges de la politique !

            Les Français et les Françaises auraient sans doute mieux compris qu’il soit chargé d’une mission de réflexion et de proposition de réforme des institutions afin de mettre fin, enfin, au monopole que Paris continue à s’attribuer dans le traitement des affaires publiques.

            Les Français et les Françaises auraient sans doute mieux compris que le patron du Modem, champion de la vie locale, mette son expérience au service de cette grande cause nationale, la réforme de nos institutions tant attendue, plutôt que de relancer une autre formule de Grand Débat stérile, en court-circuit de nos institutions républicaines, un dispositif politico-administratif-médiatique dévolu aux élections présidentielles de 2022.

                 Jean Pierre Renaud   –  Tous droits réservés

Juppé, le Conseil Constitutionnel, et Bordeaux : entre « réserve », « neutralité » et mélange des genres !

Quelle hypocrisie ! Quelle tartufferie !

Le Figaro du 13 janvier 2020, page 40

« Alain Juppé au côté de Nicolas Florian »

 Nombreux seront sans doute les citoyens qui s’interrogeront sur le sens des mots et sur celui de la morale politique, pour ne pas parler des principes du droit, en entendant Monsieur Juppé déclarer :

            « Candidat à sa réélection, le maire LR de Bordeaux, Nicolas Florian, a reçu ce week-end la visite d’Alain Juppé à son QG de campagne. « Je ne peux pas parler, mais je peux penser – et espérer-, a déclaré l’ancien premier ministre, contraint à un devoir de réserve depuis qu’il est membre du Conseil Constitutionnel. Sa femme, Isabelle Juppé, préside le comité de soutien de Nicolas Florian, qui sera opposé à un candidat LREM »

            Précisons que Mme Juppé fut, dans un lointain passé, journaliste à La Croix.

            Il n’est pas besoin d’avoir lu Machiavel pour apprécier toute la saveur de cette belle tartufferie à la Molière.

            Ceci dit, et une fois de plus, il est légitime de se demander pourquoi le Conseil Constitutionnel accueille dans son sein des élus de petite ou grande notoriété ?

            Afin que les juges de la constitutionnalité des lois soient mieux éclairés sur le mélange des genres ?

&

Rebelote » ! Quinze jours plus tard !

« Le Figaro et Vous » samedi 1er et dimanche 2 février 2020

« Figaro-Ci Figaro-Là » page 41

« Lors d’un dîner privé avec des amis, anciens chiraquiens, Alain Juppé s’est dit inquiet de la montée des écologistes dans les sondages, avant l’élection municipale de Bordeaux. L’ancien maire, pourtant connu pour sa fibre verte, soutient officieusement, soutient officieusement Nicolas Florian (LR) qui lui a succédé en mars 2019. Mais il regarde de près la poussée d’une liste écologiste qu’il juge trop radicale. « Cela va être très serré, j’espère que Nicolas va l’emporter. »

            Alain Juppé est incontestablement un modèle de dévouement à la chose publique, au point, 1) et par amitié et générosité, de soutenir un candidat du Parti qu’il a récemment quitté, 2) de prendre le risque de donner au Conseil Constitutionnel une couleur de mélange des genres qui sied mal à cette institution.

                        Quelqu’un a « fuité »  pendant ou après ce « dîner » historique, mais « grâce à Dieu », le « secret des sources » en fera un nouveau « secret de la confession » !

                        Jean Pierre Renaud

Les héritages et les amnésies de notre classe politique ! L’interview Philippe du Figaro

(Le Figaro du 13 mai 2019, page 2 et 3)

            En quatrième colonne, et à la question : « La gauche est éparpillée, la droite l’est un peu moins. La recomposition politique est-elle achevée ? « 

            « … Qu’il y ait en ce moment une reconstruction de la droite du Trocadéro, sans doute. Est-ce qu’elle se rapproche de la droite moderniste, pro-européenne,  pour laquelle je militais aux côtés d’Alain Juppé ? Je ne le crois pas. Je suis parti de mon ancienne formation politique parce qu’elle était incapable de dire si elle préférait voter pour Emmanuel Macron ou pour Marine Le Pen, en rupture complète avec l’héritage de Jacques Chirac. Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n’a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux. »

            L’héritage Chirac ? Je ne reviendrai pas une fois de plus sur un héritage parisien qui laisse encore beaucoup de questions non résolues, mais la France doit-elle se glorifier de la gestion présidentielle de Chirac ? De son rôle dans la modernisation du pays, dans la maîtrise des courants d’immigration (intégration, quartiers sensibles = 0), dans une ouverture prématurée et démagogique de l’Union européenne aux nations de l’Est avec le Traité de Nice (Chirac-Jospin – 2001), conjuguée avec une mondialisation « sauvage », qui ébranle et déracine notre vivre ensemble (sécurité et laïcité = 0), tout en minant nos économies et en laissant le champ libre aux jeux des grandes puissances actuelles ? Non !

            Quant à l’héritage ou à la filiation Juppé, je dirais que je ne donnerais pas au « premier d’entre nous » un premier prix politique pour la ligne flottante qu’il a assumée et animée, lors des  présidentielles 2017, avec son ralliement à Macron, et ce qu’il faut bien appeler une « défection » politique pour le camp politique qui était théoriquement le sien.

            Pour avoir observé depuis des dizaines d’années l’évolution de la politique française, avoir estimé que, dans telle période de vie nationale prospère, il était juste et intelligent de répartir une partie de nos richesses (la gauche), mais que, dans telle autre période de vie nationale de crise, il valait mieux créer de la richesse (la droite), un type de balancement politique qui a toujours fait fureur chez les centristes, ne convient-il pas de conclure que dans le contexte stratégique actuel de l’Europe et du monde, ce centrisme-là, nouvelle mode juppéiste, c’est fini !

            Encore quelques mots sur les amnésies totales ou partielles d’une partie de notre haut personnel politique : pourquoi ne pas évoquer les exemples d’un Chevènement qui parait avoir complètement oublié le sort de son Alstom « chéri » à Belfort vendu aux Etats-Unis, ou d’un Moscovici (ancien député de Montbéliard-Sochaux), qui caracole à Bruxelles, donne des leçons, alors qu’il fut un des acteurs du Traité de Nice et de la dette publique qui plombe lourdement notre avenir, lequel a aussi eu le mérite de laisser vendre Peugeot à la Chine ?

            Qui aura le courage et l’honnêteté de s’interroger sur l’héritage que laissent ces élites politiques ?

        Avec ou sans notre complicité,  ils laissent à nos enfants et à nos petits-enfants, une dette colossale, l’absence d’un véritable virage écologique et climatique, un désordre de plus en plus grand dans le tissu des valeurs de liberté, de sécurité, de protection qui constituent encore notre vivre ensemble républicain, avec au surplus un grand doute sur l’avenir de l’Union Européenne.

    Jean Pierre Renaud

 » Leçons du pouvoir » ou du « non- pouvoir » ?

    Après plus de trente années de pouvoir partagé entre le parti socialiste et le parti « officiellement » gaulliste en dépit de ses changements de noms, je suis toujours effaré par les déclarations des « éminences politiques » qui  ont gouverné le pays : en résumé, ils font toujours comme s’ils découvraient pour la première fois les problèmes de la France.

            A peine sorti officiellement du jeu présidentiel, Hollande donne des leçons de pouvoir. Il vend des livres. Il n’a pas laissé le pays en bon état, et encore moins le Parti Socialiste, mis KO, de même que la social-démocratie : le symbole du non-pouvoir !

        Obsédé par le rôle international de la France, Il s’est glorifié de sa décision de nous embarquer dans la guerre du Mali, une décision sur laquelle nous reviendrons plus loin.

Chevènement a écrit  récemment des choses intéressantes dans son dernier livre et dans la préface dont j’ai lu quelques extraits. Une belle plume politique, sûrement ! (Le Figaro des 9 et 10 février 2019 page 16)

        Quel est le bilan d’un homme politique qui disposait d’une véritable forteresse politique à Belfort et qui irrigua en permanence la matière grise des socialistes, grand serviteur de Mitterrand, tout au début de sa brillante carrière, puis sorte de « frondeur » avant la lettre dans les eaux de la social-démocratie ? Plume majeure du programme commun de la gauche qui donna, en 1981, le pouvoir aux socialistes grâce à leur alliance avec le Parti Communiste, inféodé à l’URSS, une dictature rétrograde qui s’écroula quelques années plus tard, en 1989.

        Ce fameux programme commun fleurait bon  un étatisme qui n’avait pas fait ses preuves à quelques centaines de kilomètres de Belfort, à l’Est, outre le fait que ses premières années d’application ont coûté cher au pays.

       L’Europe souverainiste de Chevènement, qu’est-ce à dire ? Alors que son camp ouvrait largement la porte, très largement la porte, à une mondialisation désordonnée de l’Europe ? Peut-être aurait-il été utile de formuler quelques  propositions concrètes d’union à la carte !

        Et à Belfort ? Alstom  a été en définitive désossé sous la présidence Hollande, sans que l’ancien député et sénateur de Belfort ne se soit vraiment manifesté dans ce désastre français.

       La paix religieuse dans le Territoire de Belfort, et la laïcité ? Tout au long du règne de Chevènement se sont développés de nombreux quartiers sensibles, terrains favorables à l’islamisation du territoire.

Juppé ?: A lire ses propos récents sur son départ surprise, sinon de sa « défection » politique, pour la Conseil Constitutionnel, je ne puis m’empêcher d’associer le fils préféré de Chirac au « système » qui permit à ce dernier  d’être enfin élu à la Présidence, et à la « Méthode Chirac » que j’ai décrite dans un livre.

      Je vous avouerai que les remarques de l’intéressé sur un « esprit public devenu délétère », ou sur « l’esprit public est difficile à porter », m’ont laissé rêveur. Rappelons tout de même que le brillant sujet a été le seul à faire les frais judiciaires du système parisien de la corruption RPR.

      Le choix de Bordeaux était d’autant plus surprenant sur le plan politique, alors que son mentor avait trahi « confraternellement », en 1974, son ami Chaban-Delmas au profit de Giscard.

       Le choix de la «  Nouvelle Société » que proposait Chaban-Delmas aurait alors été un meilleur chemin que celui qui fut choisi.

Bayrou : avec une seule remarque : vous ne trouvez pas curieux que l’homme politique en question, sympathique au demeurant, ait préféré toujours son Béarn natal à l’Europe du large ?

« Leçons de pouvoir » ou « illusions » du pouvoir ?

       Notons dès le départ que l’élection surprise de Macron n’a rien changé à l’ancien monde. Sa garde rapprochée dite des « Mormons » constitue une sorte de quintessence d’un système élitiste, parisien, hors sol, hors dans quelques fiefs provinciaux de cette nomenclature, qui tente de continuer à donner le ton et le branle à la France entière.

      C’est une des raisons profondes et  anciennes de la crise actuelle.

Un système toujours parisien, qu’on le veuille ou non, et que seule une réforme profonde des institutions donnant beaucoup plus de pouvoirs à nos régions est de nature à limiter.

Une Europe ouverte à tous les vents d’une mondialisation des échanges non régulés, et en 2001, avec le Traité de Nice, une ouverture risquée à l’Est, décision capitale, bipartisane, entre PS et RPR,  d’ouverture de l’Union aux nations de l’Est qui manifestement n’y étaient pas prêtes, et sans les garanties nécessaires, notamment en matière de dumping tous azimuts, tels qu’il a fonctionné.

       Gauche ou droite n’y ont rien changé, et c’est sans doute une des causes identifiées de la crise actuelle et de la montée des « populismes » en Europe, un nom de baptême évidemment ambigu.

Une politique étrangère de châtelain désargenté ! La France a bien sûr encore un rôle à jouer, une mission à remplir dans le monde, mais ni la gauche, ni la droite n’ont eu le courage jusqu’à présent, de procéder à un réexamen complet de notre politique étrangère, afin d’en ramener les dimensions et les enjeux à nos moyens et à nos alliances.

        Comme Jules Ferry à la fin du XIXème siècle, fusse dans des contextes constitutionnels et historiques différents, Hollande a « décidé » d’envoyer nos Mirages au secours du Mali, de quel Mali ? Sans se soucier d’engager un processus de consultation européenne, nouvelle sorte de « fait accompli » tout à fait dans la tradition de la politique des nombreux « faits accomplis » de nos brillantes conquêtes coloniales.

     Sommes-nous au XIXème siècle ou au XXIème siècle ?

      La gauche et la droite bernent les citoyens en mettant en haut du pavois  la grandeur de la France, alors que notre dette publique déjà abyssale (plus de 2 300 milliards d’euros) continue à croître chaque mois, sans que le nouveau Président n’y ait changé quoique ce soit depuis son élection.

Détour personnel pour terminer :

      Comme je l’ai écrit sur mon blog, je partage l’interprétation politique de Chevènement quant à l’élection du nouveau Président :

     «  Quant à la droite, elle  a été piégée par le système des primaires auquel elle s’est crue obligée de recourir pour raviver chez ses électeurs l’intérêt qu’elle ne suscitait plus. Je n’épiloguerai pas sur l’élimination de son candidat, curieusement mis en examen, deux jours avant la clôture des parrainages…. »

Ma propre version de l’affaire Fillon, blog du 28 février 2017 :

« L’affaire Fillon sous la houlette de la justice

De quelle houlette s’agit-il ?

De celle du berger ou de la bergère qui fait appel à sa houlette pour ramener les brebis ou les chèvres indisciplinées dans son troupeau ?

De celle du jardinier qui fait appel à sa houlette pour lever de terre des oignons de fleurs ? C‘est effectivement le moment !

De celle enfin des évêques de l’Inquisition qui n’avaient pas d’état d’âme pour envoyer les « mécréants » sur le bûcher ?

L’histoire jugera ! …

Avril 2019, deux ans plus tard !

Je continue à penser qu’en 2017, la Justice a violé le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, sans que la droite ne s’en  offusque et ne saisisse le Conseil Constitutionnel.

Résultat : les Gilets Jaunes et la grave crise de confiance actuelle !

Jean Pierre Renaud

« Sus aux élites » Frappat, la Croix des 19 et 20/11/16 – Ou je vote Juppé ! Pour son Prisunic !

Chronique de la « France d’en bas » et de « la France d’en haut »

« Sus aux élites » : La chronique de Bruno Frappat dans la Croix des 19 et 20 novembre 2016

Ou je vote Juppé ! Pour son Prisunic !

Questions d’un « plumitif » d’aventure à un « plumitif » professionnel ?

            Je réagis à nouveau sur une prise de position qui ne dit pas son nom pour au moins deux raisons essentielles : la première, comprendre comment  l’indirect politique fonctionne. Pour avoir beaucoup travaillé il y a longtemps sur l’indirect, les stratégies indirectes, celles qui cachent leurs jeux, quel que soit le domaine d’application, y compris politique ou médiatique, dans le sillage du célèbre stratège Sun Tzu ; la deuxième, mon expérience personnelle de la Chiraquie corrompue, à la Mairie de Paris, celle que j’ai tenté de décrire dans un de mes bouquins, « La méthode Chirac » – 1997) avec des intitulés de contenus qui éclairaient mes appréciations, le « système Chirac », (Chapitre 6) ou « La parole biaisée » de la Deuxième partie.

            Il est évident que le contenu des chroniques que je critique pourrait servir de nouveaux cas d’école de la manipulation médiatico-politique en faveur d’un des sept candidats de la primaire du dimanche 20 novembre.

         Je rappelle que le 12 novembre, à propos de la primaire de la droite, j’avais déjà jugé que la chronique de Monsieur Frappat n’était pas sérieuse, étant donné qu’à la suite d’un raisonnement spécieux, elle consistait  à se prononcer pour le candidat Juppé.

       Dans le journal la Croix des 19 et 20 novembre 2016, à la veille des primaires, le même ancien journaliste et directeur du Monde et ancien directeur de la Croix, deux journaux qui firent partie du « système » médiatico-politique »  de la chiraquie, a troussé une nouvelle chronique toujours aussi bien rédigée, intitulée  « Sus aux élites », et en remet une couche en faveur de son candidat préféré, avec une rubrique intitulée « Prisunic »

     «  Haro sur les premiers de la classe »… On ne va tout de même pas passer son temps à raconter sa vie et à protester du fait que pour être plumitif, on n’est pas moins homme, susceptible d’hospitalisation et de divers ennuis comme Juppé est susceptible de faire ses courses dans un supermarché innommable. »

      Question : une fois de plus, est-ce que Monsieur Frappat vote Juppé ? Oui, sans conteste, et je voudrais rappeler à ce sujet que pendant tout le règne de la Chiraquie corrompue, les deux journaux du Monde et de la Croix n’ont pas trop brillé, ni pris trop de risques, pour dénoncer les dérives du « système chiraquien ».

       Souhaitons que les Français et les Françaises aient la possibilité  de faire la distinction dans nos élites, entre celles qui mélangent les genres, les rôles, les fonctions, et celles qui continuent à penser que la France contient encore des élites qui méritent leur nom.

      En tout cas, et dans le même numéro, j’ai bien sûr préféré la lecture des deux pages consacrées à « Don Ernest Simoni, cardinal rouge sang »,… « ce prêtre inclassable qui a enduré pendant trente ans le régime de terreur communiste en Albanie… »

Jean Pierre Renaud – Tous droits réservés

Oiseleurs et volière au Centre! Bayrou et son « grand centre » indépendant »

Oiseleurs et volière au Centre !

Bayrou et son « grand centre » indépendant » ?

La Croix du 26 septembre 2016 (page 11)

« François Bayrou résolument derrière Alain Juppé »

On croit rêver, éveillé !

            L’auteur de l’article écrit « …  Quoiqu’il en soit, François Bayrou, qui ambitionne depuis plus de vingt an de créer un « grand centre » indépendant  et uni du centre droit au centre gauche, peut se targuer d’être « le premier » au centre à avoir effectué ce choix en faveur d’Alain Juppé …»

            « Un grand centre » indépendant et uni en se ralliant, par avance à un candidat présidentiel de l’UMP ?

         Est-ce que les mots ont encore un sens politique ? Ne s’agit-il pas au contraire d’un ralliement politique qui a tous les parfums d’un centre qui servit de supplétif au RPR de Chirac et à l’UMP ? Le résultat du pacte Pau-Bordeaux ?

            Est-ce que le toujours président d’un Modem exsangue a bien mesuré le risque qu’il a fait prendre à son petit courant politique en réveillant à cette occasion le souvenir d’une chiraquie corrompue dont son nouveau héros fut un des plus fidèles soutiens (1)?

            Peut-être a-t-il considéré qu’en payant en justice ses responsabilités dans ladite chiraquie, le candidat en question avait incarné la figure du sacrifice d’un « agneau œcuménique », en expiation de tous les péchés de la chiraquie ?

           Nous ne sommes effectivement pas loin d’être immergés dans le  domaine du sacré, avec la diffusion télévisée d’un documentaire intitulé « Juppé ressuscité ».

          Dépêchons nous ! L’année papale de la « miséricorde » est bientôt finie !

          Au moins Bayrou a largement anticipé le ralliement de tous les gros oiseaux du centre partis rejoindre la volière protectrice des Républicains, comme avant le RPR ou l’UMP, ou :

           « La ruse et la patience avec lesquelles les oiseleurs finissent par saisir les oiseaux les plus défiants. » Balzac » !

           Dans le cas présent, les oiseleurs n’ont pas eu beaucoup de mal pour apaiser toute défiance !

            Mais au fait, est-ce que par hasard vous avez pu lire le texte des propositions qu’aurait faites Monsieur Bayrou, apôtre zélé de l’Europe, ou encore celles des caciques de l’UDI, pour refonder les institutions de l’Union Européenne ?

  1. « La Razzia » Stock 1995

Jean Pierre Renaud

Elections présidentielles 2017: qui a la compétence des affaires internationales…?

Elections présidentielles 2017

Qui a la compétence des affaires internationales, entre notre « élite » militaire ou notre « élite » politique ?

Le jugement péremptoire de Juppé n’est pas fondé : la situation de la France, de l’Union Européenne, et du monde exigent de notre gouvernance politique, une culture de guerre, et au minimum un « vécu » des institutions internationales.

            Le 5 mai dernier, le général Vincent Desportes a publié dans Le Monde une excellente tribune en réponse à une parole tout à fait imprudente du candidat aux primaires Juppé, une tribune intitulée «  Non, les militaires n’ont pas à «  la fermer ».

            Pourquoi, ils n’ont effectivement pas à la fermer ? Pour au moins trois raisons :

          La première est le simple constat que le Président et les Premiers Ministres qui nous gouvernent depuis les années 2000 n’ont aucune expérience concrète de la guerre, et cela change tout dans l’appréciation de la situation internationale.

          La deuxième est que nos dirigeants n’ont, dans la très grande majorité des cas, aucune expérience de l’étranger, et ils ressemblent à cet égard à la plupart des ministres de la Troisième, Quatrième, et Cinquième République, qui n’avaient jamais vécu aux colonies ou à l’étranger.

          Cette carence est d’autant plus grave quand s’y ajoute celle d’une bonne culture historique !

           La troisième, la plus affligeante, tient au fait que les hommes et femmes  qui nous gouvernent n’ont pas plus d’expérience de la gestion des affaires européennes.

           N’est-il pas tout à fait surprenant de constater que les hommes politiques qui se réclament le plus continument de l’Europe, – le cas de Monsieur Bayrou est éclatant, choisissant Pau, plutôt que d’aller batailler à Bruxelles ou à Strasbourg, ou celui de Juppé choisissant de son côté Bordeaux – ,  ne considèrent pas qu’un mandat dans l’Union européenne constitue le préalable devenu nécessaire dans toute ambition politique nationale ?

          A la différence de nos hommes politiques, non seulement beaucoup de nos généraux ont à la fois une expérience de la guerre, des affaires internationales, des organisations internationales, une expérience qui leur donne la possibilité de beaucoup mieux apprécier les risques et les enjeux  des choix internationaux de la France, et de mesurer la capacité du pays à choisir tel ou tel objectif de puissance.

        Nos grandes entreprises internationales constitueraient également un bon vivier pour animer une nouvelle « élite » politique.

           Vivement encouragé par l’intriguant BHL, Sarkozy s’était « contenté « de l’intervention en Libye, et on en voit les résultats.

          Pour ce qui est de la Syrie, Paris continue ou continuait à vouloir encourager la formation d’une opposition à Bachar el Assad « Paris mobilise les soutiens de l’opposition syrienne » (Le Monde du 11 mai, page 2), or on sait  ce qu’il en est de cette opposition fragmentée, en partie affiliée à l’islamisme radical, privée d’une véritable colonne vertébrale politique.

            La France a-t-elle les moyens de mener ces guerres tout en protégeant la population française des menaces et des attentats des islamistes radicaux ? Non !         

         Avec plus de deux mille cent milliards de dette, et alors qu’un petit vent de retournement des taux d’intérêt la mettrait au rang d’une nouvelle Grèce !

Jean Pierre Renaud

Humeur Tique – François Hollande et les femmes ? Où est le problème?

Humeur Tique

François Hollande et les femmes ? Où est le problème ?

            François Hollande a-t-il  un problème avec les femmes ?

          Sans doute, si l’on s’en rapporte aux quelques signes officiels de sa vie politique, ancienne ou récente.

            Premier signedéjà ancien, la candidature de Ségolène Royal, compagne officielle de François Hollande, aux élections présidentielles de 2007, alors que le Secrétaire du Parti socialiste, depuis de longues années, était le candidat naturel du Parti Socialiste.

            Deuxième, troisième, et quatrième signes récents, les trois livres qui décrivent tout le bien que leur auteures, trois femmes,  pensent du Président actuel, celui de la compagne qui l’a porté au pouvoir, et ceux de deux de ses anciennes ministres,  Cécile Duflot et Delphine Batho.

            Dans un lointain passé, et sous la mandature de Juppé à Matignon, les Jupettes, qui avaient été virées du gouvernement sans aucun ménagement, s’étaient contentées, en 1995, de protester verbalement : serait-ce le signe que la démocratie française a beaucoup progressé dans le domaine de l’égalité des sexes ?

            Pourquoi ne pas interviewer sur ce sujet sensible et pointu, comme le font volontiers à jet continu nos chaines de télévision, tel ou tel psy réputé ou non ? Pourquoi ne pas leur suggérer le nom de M.Miller ?

&

Nota Bene : Coïncidence! Dans le Canard Enchaîné du 22 octobre 2014, une vignette de caricature page 2 avec les deux personnages de Valls et de Hollande, sous le titre

«  Martine Aubry attaque Hollande, et dans la bulle :

            On va finir par croire que tu as un problème avec les femmes » 

Ghettos, cocote-minute, les Avatars de Vishnou-Chirac, Juppé, Dilain, le Monde des 11 et 12 avril 2010

Les Avatars du dieu Vishnou-Chirac, les Villepin, Juppé, etc?

(Le Monde des 11 et 12 Avril 2010)

            Après l’Avatar Villepin, l’Avatar Juppé ! Décidément la Chiraquie est riche en incarnations d’un Vishnou « roupillant » (voir le Monde) ! A qui le tour ? Avec l’esprit de famille ?

            Comme le lecteur le sait naturellement, Vishnou est une des trois grandes divinités de l’hindouisme à laquelle cette religion prête des pouvoirs d’incarnations, ses avatars. Elle est souvent représentée avec quatre bras, et dans notre cas, deux existent déjà !

            Après Villepin, voici le « nouveau » Juppé, dans l’aimable coloris des primeurs 2009 des bons vins de Bordeaux ! Exceptionnels, dit-on!

            A la Une du Monde :

            « Mon offre » de concours pour 2012 (politique) ? En lisant ce mot dans le journal, j’ai été un peu étonné, car pour avoir été plus de quinze ans un bon observateur du « système Chirac », l’expression « demande de concours » (financier) m’était plus familière.

            Il n’est pas certain que les avatars en question puissent nous donner la possibilité d’échapper à nouveau au péril de la réforme anorexique (Chirac) après celui de la réforme boulimique (Sarkozy).

            Dans le même journal, la juxtaposition des deux interviews, celle de M.Juppé, et celle de M.Dilainmaire de Clichy-sous-Bois apporte curieusement une première et immédiate réponse à l’offre citée.

            M.Juppé a joué un des tout premiers rôles dans la Chiraquie, à la Mairie de Paris, au RPR, au gouvernement, auprès de Chirac. Comme je l’ai d’ailleurs écrit dans le livre « La Méthode Chirac », la gestion Chirac n’a pas été spécialement sociale, en dépit de sa communication tapageuse. Pour sa défense, indiquons toutefois que les quatre éléphants du bastion socialiste du dix huitième arrondissement de Paris n’ont pas été non plus, et de leur côté, les inventeurs d’un nouveau pacte social et républicain dans les quartiers sensibles de la capitale.

            Chirac a mené sa campagne politique de 1995 sur le thème de la fracture sociale, mais après son élection, aucune grande politique n’a été ébauchée et mise en œuvre en faveur de ce qu’on n’appelait pas encore les « ghettos », un des moteurs de la fameuse « fracture sociale », thème de propagande plus que d’action politique sérieuse.

            Alors que la cohabitation (1997-2002) avec le socialiste Jospin aurait pu justifier un consensus politique plus profitable à l’avenir du pays que le consensus calamiteux du traité de Nice, sur l’élargissement de l’Europe !

            En face, à la page Trois du même journal, l’interview Dilain, cri de désespoir et d’alarme !

            M.Dilain est maire de cette commune depuis 1995, l’année donc, qui vit Chirac élu à la Présidence de la République, et ce dernier partager le pouvoir avec le socialiste Jospin.

            Le maire de Clichy-sous-Bois, après avoir décrit la réalité de sa commune, la misère, le désespoir, conclut son propos en disant :

            « Qu’attendons-nous ? De nouvelles émeutes ? Que la « Cocotte-Minute explose ? … Parce que aujourd’hui, moi, maire de Clichy-sous-Bois, j’ai honte d’être le représentant impuissant de la République française. »

            Honte à la droite, mais honte aussi à la gauche, car le Parti socialiste n’a jamais proposé un plan crédible pour résorber nos « ghettos » urbains, alors que certains de ses Eléphants exercent, depuis de nombreuses années, des mandats importants en Seine Saint Denis, ou dans le Val d’Oise, dont un d’entre eux, souvent grand communicant devant l’Eternel, depuis 1981, sauf erreur.

            Pour terminer ce commentaire, que signifie la « fibre gaullo-chiraquienne », sinon une forme moderne du bon vieux radicalisme à la française, une fibre chiraco-radicale, bien loin du millésime des primeurs des vins de Bordeaux des années 60?

Jean Pierre Renaud